lundi 21 mars 2011

Inspiration soudaine.


Le temps file, court. Les souvenirs deviennent jaunâtres, ils vieillissent inévitablement, les photos te font pleurer et la nostalgie s'installe dans ton être. Tu regrettes ce temps passé, cette innocence perdue, qu'importe la liberté trouvée, quand même, c'était bon d'être con. Le carrousel est toujours là,  les enfants rient, et toi, toi pleurs ton enfance. Tu les fixent sans les regarder, tu te revois toi-même à leurs âges, inconscient, insouciant. Tu courrais aussi, tu voulais être grand, tu décomptais les jours six mois avant ton anniversaire et aujourd'hui quel âge as-tu ? Qui es-tu ? Où est passé cet enfant rempli de rêves et d'ambitions ? Où est passée la cabane dans l'arbre au bout du jardin ? Les gens passent sans même te remarquer. Les enfants rient, ils rient au éclats. Là bas deux amoureux s'embrassent. Où est passée la jolie fille aux rubans roses et dont la jupe s'envolait ? Qu'est-elle devenue ? Tu l'as laissé partir, t'es qu'un con. Pourtant, ce qu'elle était drôle, tu te souviens de cette fois où tu as pleuré de rire avec elle ? Et puis, ce soir là aussi, cette nuit là. Votre première fois. Vraiment, t'es qu'un con. Les enfants rient, ils cherchent un autre cheval et font de grands signes à leurs parents.Toi t'es là, t'es toujours là, tous les après-midi comme un simple d'esprit tu balances du pain aux pigeons, tu les connais tous maintenant. T'as vécu trop vite, t'as voulu décrocher la lune mais t'as même pas été capable de construire l'échelle. T'es qu'un bon à rien de toute façon. Et puis le temps file, tes souvenirs périssent, ils se noient dans le méandre de tes pleurs. Ca ne sert a rien d'attendre là, comme un idiot. Imbécile. Lèves-toi et vis.


3 commentaires:

  1. Un blog qui mérite attention.

    Et un beau texte écrit avec talent !

    Je ne pouvais que devenir membre ! Pour suivre donc un peu les nouvelles d'ici :P

    Bisoux.

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  2. Nostalgie, quand tu nous tiens...

    Le parfum des souvenirs, imprégné dans les cheveux, au bout des doigts, il ne part plus.. Fini.

    Plus qu'à faire avec...
    Faire avec la douleur.

    Mais aussi le beau. Par dessus tout.

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