vendredi 14 novembre 2014


Elle est ma source d'inspiration, mon réconfort, ma berceuse. Lorsque je l'écoute, c'est pour de vrai. Parce que c'est ça du Piaf. Ce n'est pas une musique de fond, ce n'est pas une mélodie, c'est une voix. Et ça fait bientôt vingt et un an que je ne m'en lasse pas. C'est boire ses paroles. C'est l'imaginer sur scène, là, si petite, si frêle, vêtue de sa petite robe noire, dégageant une telle prestance que la salle toute entière se tait, envoutée par sa magie. Mon Dieu, ce que j'aurais voulu être de cette époque. Ce caractère si fort. Cette force. Cela ne fait aucun doute, elle restera mon icône tout le long de ma vie. Car elle a tout donné pour son art, pour sa passion. Et qu'elle s'est relevée de tout, de l'injustice, de l'Amour, de la perte, de l'échec; de la vie.

samedi 1 novembre 2014


Allez, maintenant, j'écris. J'ai l'impression que ça fait un siècle que je n'ai pas écris. Et c'est tout comme. Pourtant, il se passe tellement de choses. Enfin, d'une certaine façon. Peu à peu, des choix se font, de nouvelles envies se développent, je m'écoute un peu plus. Après quelques semaines de réflexion j'ai décidé de me prendre un an pour travailler et mettre un maximum d'argent de côté. Temps que l'occasion est là, autant en profiter. Et puis, c'est mon projet, mon rêve, et je veux pouvoir me dire que j'y suis arrivée en grande partie toute seule. Je ne veux pas dépendre de mes parents indéfiniment, j'ai besoin de m'envoler, besoin de m'approprier tout ça. Alors oui, s'il faut travailler six jours par semaine, enchaîner les samedis supplémentaires, je le ferai. J'ai appris a profiter des petites choses. Oui, moi aussi j'aimerais voyager, partir loin d'ici, mais mon rêve d'enfant passera toujours avant tout ça. C'est ça que très peu comprennent, c'est que depuis toute petite j'ai choisi de le faire passer avant toute chose. Mais ça n'a jamais été un sacrifice, au contraire, suivre ce chemin ne m'a apporté que du positif. Alors j'ai choisi de continuer, et de repartir. Je postulerai pour cette Ecole en janvier, et je donnerai tout pour être sélectionnée. Je veux y aller, je veux un petit appartement sur Angers, découvrir cette nouvelle ville, recommencer encore une fois. Je veux courir vers cet inconnu. Je n'ai pas fait tout ça pour rien. Je ne me suis pas tant donnée pour rien. Peut-être qu'un jour les gens comprendront pourquoi à vingt ans j'ai fait passer mon avenir avant ma jeunesse, peut-être qu'ils verront que je n'ai rien raté en choisissant ma passion plutôt que leurs vision. Peut-être qu'ils me prendront au sérieux quand je dirai "je suis zoothérapeute", peut-être qu'ils arrêteront d'exploser de rire.
Et de toute façon il faut que je reparte, je sens bien que cette situation n'est que temporaire, et je n'attends qu'une chose; m'en aller.

mardi 30 septembre 2014

On s'en va, puis on revient. C'est ça la vie aujourd'hui, c'est ça "la jeunesse" comme ils disent. Tout le monde fini par partir, on s'éparpille peu à peu. L'un va à droite, l'autre à gauche. On se quitte, on se rencontre. On veut s'en aller, on veut rester. On vit de nouvelles expériences, on prend de nouvelles habitudes, on se fabrique un nouveau monde. Mais au final, la seule chose qui compte vraiment, c'est de se retrouver. Retrouver ses proches, ses amis, ces sourires. Qu'importe la durée de ces instants, ce qui compte c'est leur intensité.



Il y a toujours eu des moments de doutes, des périodes plus floues que d'autres. Ces hauts et ces bas. Les gens pensent que quand vous avez toujours su quoi faire de votre vie c'est facile. Je l'ai longtemps pensé aussi. Mais si vous saviez comme c'est faux. Sans cesse devoir justifier ses choix, sans cesse devoir garder la tête haute alors qu'on vous rit au nez. S'accrocher, douter, s'égarer. S'égarer. C'est ça le problème. Les idées fusent, les envies et les rêvent débordent, mais au final, je ne sais toujours pas quel chemin prendre. Alors, comme chaque fois que je me perds ainsi, je replonge dans le passé, je tourne les page en arrière et retrouve mes racines. Ma racine. Depuis que je l'ai perdue, ça a toujours été mon seul moyen de reprendre confiance. Me souvenir d'elle, me souvenir de la façon qu'elle avait de me protéger, de me veiller. Me souvenir de combien j'ai toujours été apaisée prés d'elle. C'est comme ça que je reprends espoir, comme ça que je me hisse toujours plus haut. J'ai pas le droit de lâcher, pas le droit de baisser les bras face à toutes ces difficultés. Ca prendra le temps que ça prendra, mais je n'abandonnerai pas.

samedi 30 août 2014


Est-ce ça l'injustice ? Dans toute sa splendeur, dans toute sa gloire ? Est-ce ça que l'on blâme si souvent ? Cette merveille qui s'envole vers le ciel, sans prévenir, sans rien dire et qui laisse derrière elle un trou béant, une douleur partagée par tous. Dîtes moi que c'est un cauchemar, dîtes moi que nous allons nous réveiller, qu'il va revenir. Tout ça est si irréel, surréaliste, impossible. Comment une telle personne peut-elle perdre la vie ? Comme une âme si aimante, si joyeuse, si chaleureuse, peut-elle nous quitter si rapidement ? Tout ça n'a aucun sens, aucune raison d'être. Je n'arrive toujours pas à y croire, tous ces visages si tristes, ce ne peut être pour lui, lui qui nous a toujours fait rire, sourire. Dîtes moi qu'on les retrouvera tous là haut, qu'ils n'ont pas disparu à jamais, que nous finirons tous réunis. C'est comme avoir interrompu la trajectoire d'une étoile filante, lui qui n'aspirait qu'a profiter, qu'a donner. Lui qui était si plein de talent, cet acteur aussi drôle que poignant, son dernier tour de scène n'aurait jamais dû arriver si tôt. Il aurait dû faire rire encore mille et une personnes. Je l'entends encore, le revois au détour d'un couloir du lycée, et je n'y crois toujours pas. Je n'y croirai jamais.


jeudi 28 août 2014



A croire que les plus belles choses disparaissent toujours les premières. Je n'ai pas les mots, tout est si confus. Je ne peux pas y croire, je ne veux pas y croire. Comment est-ce possible ? Je me rappel ce sourire, cette bonne humeur, cette joie émanant de lui. Trois ans ont passé depuis le lycée, trois ans durant lesquels nous avons chacun fait notre vie, pourtant, il y a ces personnes qui me sont restées dans le coeur, ces êtres que j'appréciais tout particulièrement. Il en faisant parti. Il y avait en lui une bonté que l'on ne trouve que très rarement chez les gens, il aimait la vie et ça se sentait. Il faisait aimer la vie aux gens. Comment a-t-on pu prendre la sienne ainsi ? Du jour au lendemain, sans prévenir ? Je ne saisis pas, je ne comprends pas. Il était de ceux qui me faisaient regretter ces années lycée, ces moments aussi fugaces qu'importants. De ces personnes que j'aurais aimé revoir au détour d'une ruelle, sur le quai de gare ou bien à une soirée. De ces êtres qui donnent tout d'eux-mêmes aux autres. Une fois de plus je réalise que la vie ne tient qu'à un fil, que demain tout peut basculer, quelqu'un peut disparaître. Parce que ces faits-divers dans les journaux ne nous touchent jamais vraiment, jusqu'au jour où vous connaissez la personne, jusqu'au jour où son mur facebook se remplis de messages d'adieux. Jusqu'à cette fois où "ce jeune de 21 ans" c'est le garçon qui faisait toujours le clown au CDI, ce garçon qui avait toujours le mot pour rire, une taquinerie dans la poche, celui qui rayonnait et que tout le monde adorait. J'ai beau l'écrire, relire encore et encore cet article, ce n'est pas possible, ce n'est pas vrai. Il va revenir, il y aura des photos de lui publiées de temps à autre sur ma page d'accueil facebook, je le croiserai par hasard en ville, je lirai son nom dans la liste des acteurs d'une pièce de théâtre,... Ce n'est pas possible.


jeudi 14 août 2014




Et surtout ne pas franchir la limite, surtout pas. Il faut que je reste de l'autre côté, je dois rester loin de cette frontière maudite, loin de ces états d'âmes si douloureux. Je dois vivre, tout prendre, tout donner et ne rien regretter. J'aurais pu sombrer à nouveau, me faire mal, comme d'habitude. Mais j'ai appris. J'ai appris de lui, non pas de mes erreurs. Vivre l'instant présent. Après tout, pourquoi serait-ce forcément lié aux grandes aventures ? Et si à présent je me concentrais sur ces petits riens qui pourtant sont si précieux. Ecouter ce coeur qui bat, mémoriser cette mélodie à jamais. C'est ça qui compte. Ce sont ces petites choses si précieuse et qu'on néglige bien trop souvent. J'ai fini par comprendre que parfois on ne peut pas tout contrôler. Quelque chose a une emprise sur nous, sur nos destins. Je ne saurais dire quoi, mais il y a forcément quelque chose. Parce qu'aucune de ces rencontres n'a pu être dues au hasard, aussi anciennes soient-elles, chacune m'ont forgée, m'ont changée, m'ont faite. Aujourd'hui, je me sens légère. Je n'ai aucun regret, je sais que j'ai donné ce que j'avais à lui donner, et ce que j'ai reçu a comblé un endroit de mon coeur qui lui est jamais réservé. On pourrait croire à de beaux discours, pourtant sa présence sur mon chemin a réellement eu un impact dans ma vie. C'est comme s'il y avait autour de lui un halo d'amour, de joie, de tendresse et de chaleur, et y avoir goûté ne peut vous laisser indifférent. Alors non, jamais je n'oublierai cette date, ce regard, ce sourire, ce rire, ce parfum, cette douceur et ces instants magiques qui m'ont emmenée si loin du monde. Mais je dois continuer, fini de m'accrocher à des événements passés. J'avance. Il le faut. J'ai perdu bien trop de temps à me confiner dans des souvenirs. Je suis jeune, libre et même si je n'aspire pas à de grands projets, j'en ai. Il semblerait que la tendance soit aux grandes choses, mais si l'on regardai celles que l'ont vit tous les jours ? Qui a décrété qu'il fallait partir à l'autre bout de la planète pour apprendre ? Je veux revenir à l'essentiel, arrêter de suivre les idées des autres et retourner à ce qui m'a toujours fait, à ce qui m'a toujours motivée. Et pour ça, je ferai toutes les heures supp possibles, je donnerai tout, j'économiserai encore et encore. Je veux y arriver par mes propres moyens, me battre pour ma cause. Je veux montrer que tout ça payera. Je veux qu'ils se disent "putain, elle l'a fait". C'est ça mon Bonheur à moi, mon plaisir, c'est me dire que peu à peu j'approche du but. Même si ça fait peur, même si en ce moment je me sens perdue. Me lever chaque matin en me disant que cela servira à mon rêve, c'est ça qui m'anime. Avoir une raison d'ouvrir les yeux, tout simplement.


lundi 23 juin 2014



J'étais pourtant prévenue, je savais que ça ferait d'autant plus mal, que ce serait encore plus douloureux. J'étais avertie. Et ça me brûle déjà, croyez-moi. Mais pour rien au monde je n'effacerais cet instant, ces quelques heures magiques, ce voyage dans les étoiles. Parce que cette fois-ci j'ai décollé, et c'était tout bonnement merveilleux.


mardi 17 juin 2014


Et d'un coup, je prends conscience du peu de jours qu'il me reste ici, de la poignée d'heures qui m'attendent encore. Comme j'ai le coeur lourd. Il n'y a pas de mots pour décrire cette amertume. Evidemment que l'avenir s'annonce prometteur, mais je suis bien ici moi. Je veux revenir en septembre, retrouver mon équipe, occuper toute une rangée d'amphi et nous faire remarquer dès le premier jour. Cette fac, c'est chez moi, cette diversité, ce grain de folie. Cet appart c'est mon cocon, mon nid douillet, empli de souvenirs. Je ne saisi pas totalement je crois, ce ne sont que des flashs qui s'imposent à moi, des flashs d'une nouvelle vie, ailleurs. Mais tout est tellement bien, je ne veux pas m'en aller. Demain il me faudra ranger trois années d'une vie dans quelques cartons, décrocher mes photos, comme cela  va faire mal. J'ai tellement grandi ici, je me suis tellement ouverte, comment quitter tout ça ? Je sais bien qu'un tas d'aventures m'attendent mais je m'attache tant à de petites choses, à de petites habitudes, qu'il m'est toujours horriblement difficile de m'en séparer. Pourtant, j'y arrive, avec le temps. Après tout, ce n'est qu'une page qui se tourne, non pas un livre qui se ferme. 

Et puis, je crois que je suis aussi un peu perdue, il y a tant de choses qui m'échappent, ces gens qui disparaissent sans raison, ces vies qui s'envolent sans qu'on y puisse rien faire. 


lundi 9 juin 2014


N'empêche, la vie est bizarrement faite parfois. Pourquoi rencontre-t-on les gens à ces moments là ? Pourquoi pas avant ou après ? Pourquoi ne nous les mettons pas sur notre route un autre jour, quelques mois plus tôt ? Pourquoi faut-il que ce soit trop tard ? Les événements s’enchaînent bien étrangement. Et puis, pourquoi d'un coup ressent-on toutes ces choses ? Comment arrive-t-on, pour un sourire, à oublier des mois de mélancolie ? Comment est-ce que ça marche tout ça ? J'aimerais comprendre, j'aimerais faire taire mon coeur. Pourquoi, pour des yeux, notre corps tout entier pétille ? Pourquoi, pour un prénom, un sourire irrépressible se dessine sur notre visage ? Pourquoi cette personne ? 
Et puis, pourquoi faut-il partir à présent ? Je ne veux pas partir. Pas maintenant. Pourtant, je sais bien qu'il faut continuer, qu'il me faut avancer. Je dois laisser tant de choses ici, des amis, des souvenirs, des rires, des émotions, des peines de coeurs, mais surtout des joies. Tellement de joies. Alors bien sûr ça passera, peu à peu, bien sûr que la vie ne s'arrête pas là, mais rien n'y fait, j'ai le coeur en compote. J'en ai assez, j'ai l'impression qu'il est toujours en compote. Comme si ça ne suffisait pas d'avoir à quitter mes amis. Comme si ça ne faisait déjà pas assez mal comme ça. Mais je ne regrette pas, pour rien au monde je ne regretterais ce sourire. Cette rencontre. En faite, je n'en regrette aucune. Car malgré tout, cela devait se faire, d'une façon ou d'une autre. Alors j'essaye de me faire une raison, d'oublier, de prévenir la chute, mais je sais bien qu'à la vue de son visage tout reviendra. Je peux bien ériger des murs de béton, à l'intérieur je ne serai toujours que guimauve. Il faut simplement que je profite de ces dernières semaines, que je continue à apprécier ces petits moments, à en prendre plein le coeur. Parce qu'au final c'est ça, c'est tous ces petits riens qui m'ont tant donné, tant apporté. Peu importe si le départ en sera d'autant plus dur, tant pis si ma peine n'en sera qu'amplifiée, je veux tout prendre, tout emporter. Chaque minute, chaque sourire. Je veux tout absorber au fond de moi et le garder à tout jamais. Je sais bien que plus je m'attache à eux, à cet endroit, plus les cartons seront lourds, mais à ce stade là plus rien n'est réparable de toute façon. J'y laisserai sans aucun doute un morceau de mon coeur, mais cela en vaut la peine. Ils en valent la peine. 

samedi 12 avril 2014


Et je n'arrive même pas à l'écrire. Je n'arrive même pas à aligner une phrase tant je nie. Je nie la fin. Ce départ implique tellement de choses, c'est quitter bien que plus qu'une ville, que des amis, des souvenirs. C'est quitter ce bout de vie. Quitter toutes ces émotions. Toutes ces rencontres. C'est quitter ma vie. Evidemment qu'elle continue, évidemment que je veux avancer, mais c'est si dur. Lorsque je m'imagine fermer la porte de mon appartement pour la dernière fois, laissant derrière moi trois ans d'une vie, trois ans de rires, trois ans d'amitié. Et pourtant, au fond de moi il me semble que tout cela n'est qu'une continuité, comme s'il y aura forcément un après. Un « nou», différent mais existant. Cet endroit m'a changée, ces gens m'ont changée. Je me souviens de tous ces mots quant à ma crainte de partir, quant à ma tristesse de quitter la maison, et je ne comprends pas comment tout ça à pu passer si vite. Si incroyablement vite. Je suis partie hier, il y a cent ans. C'est comme si j'avais fermé les yeux et que soudainement j'avais pris trois années en plein visage. Maître du temps, Roi des heures, laisse moi ces dernières semaines, laisse moi ces derniers moments. 

jeudi 3 avril 2014

J'y pense de temps en temps. Soudainement, furtivement. Je me dis qu'il faudra bientôt penser à demander des cartons, à faire un peu de tri. Et mon coeur se sert. Mon ventre se tord. C'était pas marqué dans le contrat tout ça, c'était pas écrit que je les rencontrerai, que je m'attacherai à eux comme ça. Eux, cette fac, cette ville, cet appart. Je regarde ces photos, comme ça va être dur lorsqu'il faudra les décrocher. Lorsqu'il faudra rendre les clefs de ce nids douillet, de ce nids emplis de nos rires. De nos souvenirs. Je n'aime pas les changements, j'ai toujours eu du mal avec ça. Qu'importe que l'après soit meilleur ou non, je n'arrive jamais à m'en réjouir. Alors je fais comme si de rien n'était, j'évite le sujet, j'ignore la réalité, les jours qui défilent, les heures qui s'envolent. Je mémorise ces visages, ces endroits, pour qu'à jamais ils me restent dans le coeur. Où que j'aille, je veux voir ces sourires, je veux entendre ces voix. Partir m'a changée. Partir m'a tant offert. Qui aurait cru que je vivrai tout ça ? Ces années fac sont passées si vitre, trop vite, et je voudrais tellement les revivre, encore et encore. Parce que toutes ces galères ont les a vécues ensemble, et c'est ça qui compte. Ensemble. J'ai débarquée ici complètement paumée, le coeur au bord des yeux et me voilà dans cette troupe de dingues. Tous différents, et pourtant amis. J'ai si peur de partir, si peur de les perdre. Oui, je rentre chez moi, mais une chose est sûre : je laisserai une partie de mon coeur dans le Nord, avec eux. 
J'aurai tant appris de ces gens.

Et toutes les voitures du monde, toutes les émanations de la planète ne suffiraient pas à masquer la beauté du printemps, des arbres en fleurs, des tapis de pétales et des oiseaux chantant l'amour. 

jeudi 27 février 2014

C'est vrai que chez moi tout semble programmé à la perfection. Tout semble clair. Défini. Cadré. Et pourtant, rien n'est jamais plus sûr que cet avenir. Oui, je sais ce que je veux faire, mais personne ne me dit par où passer pour y arriver. C'est un chemin personnel, unique, comme tous ceux qui suivent cette voie. Nous devons chacun nous forger, trouver notre spécialité et montrer qui nous sommes. Parce que nous devons encore tout prouver. 
Ces derniers temps beaucoup de choses prennent forment, c'est à la fois si excitant et si effrayant. Et puis, ça  y est, mes économies de fourmis vont enfin servir à ce à quoi elles sont destinées depuis tant d'années. Anniversaires, Noëls, étrennes, bourses, salaires,... ce sont les économies de toute une jeunesse, de la quasi moitié de ma vie, que j'ai là. C'est fou. Et chaque dépense de ce compte sera destinée à l'accomplissement de mon rêve. Dire que je prépare tout ça depuis autant d'années, il y a vraiment des fois où je me demande si je suis normale. Comment peut-on préparer son avenir à douze ans ? 
Je sais que je dois encore trouver ma branche, qu'il me faut trouver la bonne bifurcation, mais les doutes s'estompent. Evidemment que je suis faite pour ça. A ma façon. Il n'y a rien d'autre qui m'anime autant. C'est ça. C'est mon truc et puis c'est tout. Il faut que j'arrête d'avoir peur, de douter. Je dois continuer de me laisser guider, et alors je trouverai. J'ai toujours trouvé. Il y a tellement de pistes, tellement de domaines exploitables, il suffit simplement que j'écoute mon coeur. Il me dira où aller. C'est comme ça que ça marche, ce n'est pas toujours la tête qui doit diriger. Pas pour ça. Pas chez moi. Alors je vais décrocher cette Licence, coûte que coûte. Et je vais me lancer. Je vais faire ces trucs dont je rêve depuis... depuis le départ. Merde. Si la gamine assise dans les escaliers, la tête collée à celle de sa chienne, de son amie, avait su ça. S'ils avaient su que cette rencontre allait être aussi déterminante dans ma vie. S'ils avaient imaginé que ce n'était pas juste une lubie d'enfant, que je ne lâcherai jamais l'affaire, que je ne passerai à autre chose pour rien au monde, que j'en arriverai là, grâce à elle. S'ils avaient compris.

dimanche 23 février 2014

Trois ans. Trois ans que je déblatère sur mes états d'âmes. Ce blog est une histoire à lui-seul. J'en ai parcouru du chemin, j'en ai rencontré chez gens, j'en ai ressenti des choses. Il y a trois ans je désespérais à l'idée de devoir m'en aller sur Lille, et me voilà à présent incapable d'imaginer la fin sans sentir cette horrible étreinte autour de mon coeur. On ne m'avait pas prévenue que ce serait aussi dur. J'ai construis un bout de vie là bas, et il me faut tout quitter, encore. Une partie de moi voudrait y rester éternellement, me balader sur la côte, tester les petits salons de thé, attendre le bus de nuit dans le froid,... Mais, je sais qu'il me faut avancer. Après tout c'est comme ça que ça marche. Soit t'avances, soit tu tombes. Et puis, il y a ce projet qui grandi, peu à peu. Les choses se concrétisent doucement, mes idées évoluent, mes envies aussi, mais la ligne directrice reste la même. Ce blog, c'est un peu mon parcours au final, la maturation de mes idées. Il y a trois je ne me doutais pas que j'en serai là, à quelques examens de décrocher ma Licence de Psychologie, prête à parcourir le pays pour me former, pour apprendre, pour comprendre. J'ai milles et unes idées qui me passent par la tête, mon intérêt ne cesse de s'accroître pour cette relation mystérieuse entre Homme et Animal. Ils me prenaient tous pour une folle, mais le fait est qu'aujourd'hui je n'ai jamais été aussi proche de concrétiser mon projet. Le chemin est certes encore long et pentu, mais je m'accrocherai. Quand je vois ces personnes qui réussissent, qui donnent vie à leur rêve, comme ils m'inspirent. Ils sont pour moi des exemples, ils me redonnent confiance. Si vous saviez comme j'attends ce jour avec impatience, celui où le projet "Hylka" prendra enfin vie. Car oui, c'est le nom de mon projet, c'est avec ce nom là que je veux exercer, avec lui que je veux m'épanouir. Tout à commencer avec ce nom. Ce n'est pas une façon de m'accrocher au passer, au contraire, c'est une continuité. Notre continuité. 

vendredi 7 février 2014


Et elle croit que j'ai vu clair ? Mais putain, ça fait huit ans que j'y vois clair. Huit ans que je ferme ma gueule. Dès le départ je l'ai su, je l'ai dit, que cette idylle était vouée à l'échec. Qu'elle se trompait. Qu'il n'était pas fait pour elle. Que ça ne mènerait nulle part. Mais il fallait que je me taise. Que j'accepte. Que je sois polie. Alors j'ai tout ravalé, haine, tristesse, fierté. J'ai tout enfoui, tout enfermé. Et je me suis relevée. 
Et puis, il y a ce choix. Elle est partie, et maintenant la voilà qui veut revenir ? Me suivre où j'irai ? Et si moi je ne voulais pas ? Merde. J'avais douze ans, je l'ai supplié de rester, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, mais elle est partie. Et c'est aujourd'hui qu'elle veut revenir ? Me suivre comme un pot de colle ? Hors de question. J'ai appris à grandir sans elle, à me débrouiller sans elle. Qu'est-ce qu'elle croit ? Qu'il suffit de redébarquer comme ça pour que tout soit comme avant ? Pour que tout aille mieux ? Mais non, non. Ca ne marche pas comme ça. Tout est fini. La famille ? Envolée. Tout a été brisé, moi y compris. J'ai mit des années à me reconstruire. A comprendre ce qui m'était tombé sur la tête du jour au lendemain. Et à présent que j'ai retrouvé un équilibre il faudrait à nouveau qu'elle chamboule tout ? Putain. Tout ça pour ça. Tout ça pour se rendre compte qu'elle s'est trompée, qu'elle a agit n'importe comment. Avoir détruit ce que nous étions tout ça pour ça ? Pour lui ? Pour ce tas ? J'en ai assez. Moi j'avance et elle recule. C'est aussi pour ça que je me réfugie tant dans ma vie, mes projets, mon avenir. Parce que je veux quitter son monde. Je veux m'en éloigner le plus possible. Son monde de bêtises et de regrets. J'ai besoin de cette échappatoire. Ma vie a été détruite à un moment, et je me suis promise de plus jamais laisser personne l’égratigner. C'est moi qui tiens les reines aujourd'hui, et je ne ferai aucun sacrifice pour elle, pour ses histoires, pour son amertume. Je partirai où le vent me portera. Où mon coeur m'amènera. Qu'elle me lâche. Lorsque j'avais douze ans elle a voulu faire sa vie et maintenant elle voudrait me coller ? Trop tard. Le coche a été loupé. Le lien a été brisé. Je n'ai même plus de peine vis-à-vis de tout ça, juste de l’agacement de la sentir se coller à moi alors qu'elle m'a laissée, pour lui. C'est ce paradoxe qui me pèse, cette tendance étouffante qu'elle a alors qu'elle est partie lorsque j'étais enfant. Parce que oui, à douze ans on est encore des enfants. Ses actes m'importent peu au final, qu'elle fasse ce que bon lui semble, j'ai appris à me détacher de tout ça, à vivre ma vie, mais qu'elle ne s'avise pas d'empiéter sur la mienne. 


Je crois qu'au fond ce sont des réponses que je cherche. Je voudrais comprendre ce lien, cet apport. Plus je lis et moins je me sens seule dans cette fascination. D'autres on ressenti la même chose, d'autres aussi ont cet Amour inconditionnel, ce besoin irrépressible de leur présence. Et quand je vois des gamins malades se sentir mieux grâce à eux je suis émue au plus profond de mon être. Parce que je sais. Je sais à quel point c'est vrai. Et leurs preuves scientifiques ne sont rien en comparaison de ce qui se passe réellement, à l'intérieur. Tous leurs mots compliqués, ils ne sont rien face à ce qui se passe vraiment. Parfois je m'inquiète d'ailleurs, serais-je capable de contrôler mes émotions ? De gérer mon histoire personnelle ? Je trouve ça si beau, si touchant. Et puis, ça m'aide. Ca m'aide à continuer d'y croire. Même si j'ai terriblement peur de ne pas être à la hauteur, je sais que c'est ça que je veux. Quel contraste. En faite je crois que la principale difficulté sera d'ordre personnel, il faudra que j'apprenne à faire face, à ne pas me laisser submerger par mes élans d'émotions, que j'apprenne à ne pas confondre mon histoire et celle que je construis. Ce sera aussi un travail sur moi-même, et, quelque part, une façon de continuer à faire vivre cette Amitié. Il y a vraiment des fois où je me demande si je suis normale, tirer autant de force, autant de détermination, d'un si petit être. De sept kilo de chair. Bâtir une vie sur une promesse. Tomberais-je de mon nuage un jour ? Une réalité s'imposera-t-elle à moi ? Pourrais-je le supporter ? Moi qui me suis nichée dans cet Amour pour fuir l'enfer. Oui, c'est comme ça que j'ai tenu. Que je me suis relevée. En me réfugiant en eux. Je me sens bien avec eux. Apaisée. Si forte et si fragile à la fois. 
Et puis, ça va bientôt faire un an, un an que j'ai dis oui, un an qu'elle est partie. Ca aussi ça fait mal. Ca me rappelle qu'on me les prend à chaque fois. Qu'on me prend ces vies qui font la mienne. J'ai beau les aimer de toute mon âme, ils partirons toujours avant moi, et c'est là le drame de ma vie. Car sans eux je ne pourrais pas, mais leur perte sera toujours une tragédie pour moi, une part de mon coeur arrachée. Mais c'est peut-être le prix à payer pour les avoir dans ma vie. Après tout, ils m'apportent tellement que je ne peux peut-être pas recevoir tout ça sans en payer de moi-même en retour. 

jeudi 30 janvier 2014


Et si le rêve venait à moi ? Si ce dont j'ai tant rêvé arrivait soudainement en France en septembre 2014 ? Est-ce un hasard si cette nouvelle apparaît au moment même où tout me semble plus flou que jamais. Je ne voulais pas rentrer et voilà une possibilité de repartir pour de nouvelles aventures. Une Ecole Franco-Canadienne de Zoothérapie. Un an. C'est comme si l'on venait de remettre le courant dans mon être. Je savais bien que le chemin n'allait pas s'arrêter comme ça, que quelque chose devait se passer, que ce n'était pas fini. Et ça y est. Ca y est me voilà en route pour de nouveaux espoirs. Au moment où j'en avais le plus besoin. Au moment où, malgré ma volonté, je me perdais. Et je me lèverai encore et encore à des heures indues pour aller remplir des cartons de gélules, pour aller m'épuiser, tant pis si je dois sacrifier du bon temps. Je ne fais pas ça pour aller m'acheter les dernières chaussures à la mode, je fais ça pour atteindre mon rêve. Car oui, il est révolu ce temps où j'aspirais à vivre d'amour et d'eau fraîche. J'ai compris qu'il me fallait encore beaucoup d'heures supplémentaires pour subvenir à mes rêves. Qu'importe, puisque ça en vaut la peine. Alors oui, les vacances pénardes ne sont plus là d'arriver, mais j'ai fait ce choix depuis l'enfance. C'est un défi que je me suis lancée, cap ou pas cap de donner ma vie ? J'ai tout misé. Soit je rafle le gros lot soit je perds tout. C'est ça aussi le truc. C'est que si moi je devais perdre, il ne me resterait plus rien. Je me lance dans un truc de dingue, je le sais, et je suis à la fois de roc et morte de trouille. Parce que oui, je m'apprête à faire le grand pas. Dans quelques mois je mettrai enfin la main à la pâte. Serais-je à la hauteur ? Toutes ces années passées à m'accrocher, à tout donner, pour en arriver là. A la véritable ligne de départ. Je redoute le coup de fusil. Et si j'étais à la traîne ? Et que vais-je rencontrer sur ma route ? Il y a tant de questions qui se bousculent dans ma tête. Mais au fond, qu'importe puisque c'est cette voie que je suivrai tout de même. Je ne veux -peux- pas m'écarter d'elle. Ca serait m'éloigner de ce que je suis. Oui, je suis la fille qui parle aux animaux, la fille qui veut faire un métier bizarre, mais je serai cette fille qui a réussi. Je veux montrer à tous que oui, la fille farfelue a réussi. Qu'elle a réalisé son rêve. Qu'elle n'a jamais abandonné malgré toutes les embûches, malgré toutes les moqueries. J'ai de l'ambition à revendre, il ne me manque plus qu'à trouver un peu de confiance en soi. Et tant pis pour les peines de coeur, tant pis pour cette épine qui ne s'en va pas, je ferai avec jusqu'à ce qu'on vienne me l'ôter. Après tout, j'ai connu bien plus dur. Et tant pis aussi pour elle, pour ses illusions. Qu'elle assume ses choix maintenant, qu'elle assume son départ, qu'elle assume ses regrets. Moi je suivrai ma voie, autant que possible, et ses inquiétudes, son manque, me sont égaux. Elle est partie. Peut-être qu'un jour tout ressortira ? Peut-être qu'un jour je lui dirais enfin tout ce que j'ai enfouie dans mon coeur, dans mes tripes. Peut-être. Pour l'instant il me faut avancer. Il faut que je continue de regarder droit devant, sans jamais me retourner. Le passé appartient au passé. Et aujourd'hui la vie semble m'offrir un nouvel horizon. Alors en route.

mercredi 22 janvier 2014

Alors oui, je suis fleur bleue. Et alors ? Est-ce un tord que de vouloir ressentir les choses ? J'ai besoin de me sentir vivante, aussi bien par bonheur que par douleur. C'est vrai, ça me fait du mal, mais au moins il y a quelque chose qui se passe en moi. Je suis comme ça, je suis mon cœur. Il décide et j'agis. Dans chacune de mes grandes décisions il a toujours eu raison. La suivre ou rester. Partir ou rester. La libérer ou la garder pour moi. Il ne s'est jamais trompé, alors pourquoi devrais-je douter de lui aujourd'hui ? Je sais que c'est ridicule, je sais que c'est pitoyable car je n'attends plus rien, je n'espère plus plus rien -je crois. Mais il faut que je sente ce truc, ce quelque chose qui fait parti de ce que je suis. Je suis consciente de peut-être passer à côté d'une chance, mais, je me connais, c'est tout ou rien. On ne peut me reprocher de vouloir être vivante, de vouloir sentir les papillons, de ne plus réussir à contrôler les battements de mon cœur. Je n'en veux à personne, sauf à moi, d'être aussi bête. Simplement je refuse d'être inerte, d'attendre. Les émotions doivent être un feu d'artifice et non un petit ruisseau paisible. Ça bat ou ça ne bat pas.