mercredi 28 novembre 2012



My love, leave yourself behind,

Beat inside me, leave you blind,
My love, you have found peace,
You were searching for release.

You gave it all into the call,
You took a chance and,
You took the fall for us.

You came thoughtfully,
Loved me faithfully,
You taught me honor,
You did it for me.

Tonight you will sleep for good,
You will wait for me, my love.

Now I am strong, you gave me all,
You gave all you had,
And now I am home.

My love, leave yourself behind,
Beat inside me, leave you blind,
My love, look what you can do,
I am mending, I'll be with you.

You took my hand and added a plan,
You gave me your heart,
I asked you to dance with me.

You loved honestly,
Did what you could release.

I know you're pleased to go,
I won't relieve this love.

Now I am strong, you gave me all,
You gave all you had,
And now I am whole.

My love, leave yourself behind,
Beat inside me, I'll be with you.


Sia, My love

Ces paroles sont si douces, si belles, si touchantes. Je n'ai de cesse de les écouter tant elles semblent sortir tout droit de mon coeur. Je crois bien qu'il n'y a pas un seul mot qui ne corresponde pas à ce que je ressens, à ce qui se trame au fond de moi. Cette histoire est complètement délirante, et pourtant elle perdure par delà les années. Je suis dans une bulle, dans un autre espace temps, et pour rien au monde je ne voudrais qu'on m'en sorte.



Mais quel est ce monde, ces gens, ces odeurs ? Je me sens chaque fois perdue, égarée, parmi la foule. J'ai l'impression de ne pas exister, que tout ceci n'est qu'un rêve -ou un cauchemar- et que soudainement je me réveillerai dans mon nid douillet et calme. Je le clame haut et fort, je ne suis pas d'ici, et encore moins de la ville. Je suis si désemparée face à toutes ces allées et venues, face à tous ces inconnus. Où suis-je ? Arrêtez-vous, cessez de courir inutilement et levez la tête vers le ciel. Prenez le temps de vivre. C'était si bon de rentrer chez moi en ayant les yeux rivés sur les montagnes, aujourd'hui je n'ai plus que d'hideux immeubles. J'étouffe. Il me faut respirer profondément de l'air frais et chaud. J'ai peur de devenir comme tous ces gens, le regard vide et le visage gris. Moi je veux enfourcher mon vélo et pédaler à travers les vignes, m'étaler dans l'herbe toute l'après-midi pour ne rien entendre d'autre que les oiseaux chanter et nos rires résonner. Je ne serai jamais une fille de la ville. Jamais. Je m'enfiche royalement des magasins, du métro, des activités et de tous ces avantages, que sont-ils en comparaison à nos vignes, à notre mythique piste de luge, à notre parc à cigognes, à nos fontaines, à nos remparts, à nos fleurs, à nos colombages, à notre accent, à nos traditions, à notre convivialité, à notre odeur de fermentation et tout ce qui est ancrés dans notre mémoire ? Une partie de moi est restée en Alsace, je le sais. Après tout, j'ai été conçue dans le coeur même du village, il est normal qu'il soit à présent dans le mien, et ce où que j'aille.

jeudi 8 novembre 2012



Et saisir son destin d'une main ferme. L'attraper, le tenir de toutes ses forces, de toutes ses tripes. S'y accrocher pour ne pas sombrer. Il faut y croire. Le chercher. Le trouver. Et on y arrive, un jour. Une fois qu'on l'a tout commence. La vie prend, réellement, un sens et l'on se sent pousser des ailes. Le monde s'offre à nous. L'avenir est une toile blanche et nous avons milles couleurs à nos pieds pour en faire une oeuvre. Notre oeuvre. A chacun ses choix, à chacun ses buts, à chacun sa force. Je ne veux pas exister, je veux vivre. Je veux ressentir chaque émotion, avoir des frissons, pleurer et rire. Qu'importe si je dois avoir le coeur transpercé, temps que je reste celle que je suis cela m'est égale. Je me refuse de changer. Si grandir signifie perdre mon âme d'enfant alors qu'on ne compte pas sur moi. J'aurais 18 ans éternellement. Et l'avis du monde m'est parfaitement égale car cela fait bien longtemps que je n'en fait plus partie.