samedi 26 février 2011

« I don't care if it hurts, I want to have control, I want a perfect body, I want a perfect soul, I want you to notice when I'm not around. You're so fucking special, I wish I was special. »

Je manque de ficher un arrêt cardiaque à ma mère chaque fois que je double un camion ou que j'arrive dans un virage, pourtant nous savons que je conduis très bien. Ce sont les autres qui conduisent mal.
Je n'aime pas les travaux devant sa maison qui font trembler les murs quand je tente de faire ma dissertation de philosophie. Le travail n'est-il pour l'homme qu'un moyen de subvenir à ses besoins ? Dans ce cas là je m'en serais bien passé du travail des ouvriers à vrai dire. De plus ici je ne suis pas chez moi, je n'ai pas mon espèce de caverne d'Ali Baba, ni mon vieux secrétaire pour me poser et bosser. Ici, je suis perdue. Comment peut-on aimer vivre dans cette région ? Elle n'est belle qu'en été, sinon c'est pluie, froid, vent et brouillard. Sans doute est-ce due à la raison de mes allées et venues ici, mais je n'arrive pas à trouver le charme de cette région, de ces gens. Qu'ont-ils de plus ? Je ne me sens pas chez moi, je ne me sens pas bien. Je crois qu'il n'y à rien à faire, elle ne comprendra jamais que je puisse ne pas aimer marcher sur la plage par temps de pluie et de vent. Je déteste devoir tenir ma jupe sous peine de la voir s'envoler chaque fois que je sors, je déteste avoir les cheveux dans les yeux, et encore plus le brouillard. Peut-être que si je m'enfonçais un peu plus dans la campagne ça irait mieux, je me sentirais un peu plus paisible, mais à quoi bon ? Je ne serai jamais chez moi dans cet endroit. Comment vais-je survivre l'an prochain ?


Elle avait le teint pâle mais des joues roses, telle une petite poupée de porcelaine. Un peu de mascara pour faire ressortir ses yeux bleus clairs aux reflets presque gris, des lèvres pulpeuses et rouges carmin. Ses cheveux étaient châtains, tirant sur le roux par jours de beau temps et lui arrivaient au niveau des reins, jamais coiffés. Elle n'était pas grande, mais tout de même assez pour avoir une silhouette gracieuse et élancée. Elle avait tous les atouts d'une jeune femme de dix-huit ans, et surtout, elle avait du charme. En plus d'être intelligente son humour était tout juste ce qu'il fallait pour plaire, ni trop lourd, ni trop raffiné. C'était la fille la plus douce et délicate qu'il ai jamais existé, attentionnée et joviale, la perfection incarnée. La beauté parfaite. Lui, c'était le parfait cliché du rockeur blond décoloré aux yeux bleus. Chaînes accrochées à son jeans, tee-shirts aux noms de groupes musicaux, bracelets ornant ses poignets et veste de cuir. Il vivait avant tout pour sa musique, pour ses accords et pour son micro. Il était le romantique non-accompli, celui qui ne montrait jamais ses sentiments, celui qui se cachait. Le monde, les autres, lui étaient égales, il ne les considérait que très peu et ne se souciait guère d'autre chose que des paroles de sa prochaine chanson.
Et puis un soir, une nuit, au détour d'une table qui croulait sous les gobelets vides aux senteurs d'alcool, au fond musical un peu trop fort, dans la chaleur devenue presque moite et dans le nuage de fumée qui envahissait la pièce, ils se rencontrèrent. A cet instant, leurs coeurs qui battaient depuis toujours au même rythme se mirent à s'emballer, leurs regards plongèrent dans celui de l'autre et leurs corps se rapprochèrent. Tout autour devint flou, il n'y avait plus qu'eux, aucun mot ne sortit de leurs bouches, ils restèrent sans bouger, figés, coincés dans un autre espace temps. Ils se regardèrent sans oser cligner des yeux, de peur que l'autre disparaisse, de peur de sortir de ce rêve. Ils ne s'attiraient non-pas physiquement mais chimiquement. Elle lui sourit la première et il ne fut capable de lui rendre qu'un hochement de tête tant il était stupéfait par cette inconnue. Au son d'une nouvelle chanson ils sortirent tous deux de cet état semi-comateux et le temps reprit son court normal. La douce partit dans le jardin, au calme, il la suivit sans savoir pourquoi. Simplement se sentait-il hypnotisé par cette fille, par se qu'elle dégageait. Il la retrouva assise comme une enfant dans l'herbe, il s'installa prés d'elle sans émettre le moindre son, sans faire de bruit. Elle se tourna, le regarda et lu en lui comme dans un livre ouvert, un livre fascinant, une histoire pleine de rebondissements et d'émotions. La lune les éclairait d'une douce lueur, les étoiles parsemaient le ciel par milliers et les cigales chantaient, elle frissonna et il l'a pris instinctivement dans ses bras, comme si ça avait toujours été ainsi. Il embrassa délicatement son front, elle releva la tête puis lui sourit une fois encore, mais cette fois-ci il ne put s'empêcher de le lui rendre ce sourire tant il se sentait heureux. Leurs lèvres se collèrent l'une contre l'autre, leurs langues se mêlèrent l'une à l'autre puis ils s'allongèrent. Ils restèrent ainsi des heures durant, se laissant bercer par les rires étouffés qui provenaient de la maison, s'envolant dans un autre monde :  le leur. 
Cette nuit là aucun d'eux ne parla, ils se contentèrent d'écouter réciproquement leur coeurs battre à l'unisson, découvrant tout un tas de sentiments nouveaux.
Ils étaient chacun tout ce que l'autre n'était pas et c'est pourquoi ils étaient chacun ce que l'autre avait toujours cherché.

« But I'm a creep, I'm a weirdo. What the hell am I doing here ? I don't belong here. »
Samedi 26 février 2011.

dimanche 20 février 2011

Partenaire particulier cherche partenaire particulière. 
(et donc là il pleut.)



Oser être ce que nous sommes réellement. Porter ce qui nous plaît, dire ce que l'on pense. Vivre notre vie et pas ce parcours pré-conçu par la société. Rire quand bon nous semble, quitte à rire seul. Ne pas catégoriser les personnes, ou du moins, de ne pas en tenir compte. Marcher la tête haute, ne jamais se laisser démolir par le regard des autres. Etre fier d'être soi-même. Etre bien dans sa tête, en accord avec sa conscience. Chanter s'il nous en vient l'envie, danser d'une manière totalement ridicule.      Suivre ses envies.


La rareté d'une personne n'est pas tant dans ses apparences que dans sa personnalité.
Dimanche 20 février 2011.
Jeunesse, ivresse. Ivre de vivre.






Aujourd'hui j'ai dix-sept ans. Ce soir il n'y a personne à la maison, pas de gâteaux, pas de bougies. C'est comme ça. A vrai dire, ce n'est pas vraiment ça qui me peine, c'est plutôt mes souvenirs, ceux de mes anniversaires passés, ceux jusqu'à mes douze ans. Non, mes onze ans. Leurs souvenirs m'arrachent le cœur, me brûlent les yeux. Mais je ne craquerai jamais. Jamais. Énormément de choses ont changées en dix-sept ans, ma vie s'est vue totalement bouleversée du jour au lendemain. J'ai perdu beaucoup, je me suis même perdue moi-même. Mon monde tout entier a pris une autre tournure. Avant, j'avais une vie des plus idyllique, j'étais la petite princesse, j'avais tout. Puis ça a changé, tout s'est renversé, le vent a tourné dans la mauvaise direction. Tout s'est enchaîné. Le manège refusait de s'arrêter et j'étais coincée dessus. Pourtant, bien que ça ai pris du temps, j'ai réussi à en descendre. J'ai pris une grande inspiration et je me suis relevée pour ne plus jamais tomber. Mes jambes tremblaient, ma tête tournait mais j'ai tenu bon. J'ai tiré un trait sur le passé, tellement bien qu'aujourd'hui beaucoup de choses me semblent floues. J'ai effacé de ma mémoire certains épisodes mais j'en ai gardé les émotions, elles sont devenus ma hargne. J'ai cessé de me lamenter et de dire que la vie était injuste. La vie n'avait rien à voir là dedans, c'était eux, c'était la mort. La vie était belle, j'avais des gens qui m'aimaient autour de moi et sur qui je pouvais compter. Je me suis mise a penser aux éléments positifs que m'avaient apportés toutes ces mésaventures, je les ai tous regroupés au fond de moi et j'ai avancé. Je ne me suis plus jamais retournée. J'ai réussi à prendre de la distance avec cette ancienne vie, j'ai réussis à enfouir ce qui me torturait, à cacher la haine et a répugnance, et à respirer le bonheur que l'on m'offrait. J'ai revu mes priorités et je me suis jurée beaucoup de choses. Je suis sortie de ma coquille, je me suis ouverte au monde. Rien n'avait plus d'importance que vivre, que m'accrocher à chacune des branches de la vie. C'est ainsi que j'en suis arrivée là. Aujourd'hui je n'ai plus du tout la même perception des choses, du monde, des gens. Aucune journée n'est complètement mauvaise, j'y trouve toujours du positif. Même les plus noires. Et si ce soir je suis seule face à mon misérable bol de soupe qu'importe, parce que ma journée a été magnifique. J'ai été gâtée par un tas de sourires et de joie. Alors, que demander de plus ? 
Jeudi 16 décembre 2010

mercredi 16 février 2011



Cut the cord.


Les beach boys c'est l'extase. Les céréales fourrées au chocolat c'est l'orgasme. Le thé et un bon livre c'est le nirvana. Le soleil c'est la coc

J'avais pris cette fâcheuse habitude de flâner, de rêvasser et d'écrire sans arrêt. A chaque émotion je me lançais dans un un grand débat intérieur. A chaque expérience je me jetais sur mes stylos, sur mon clavier. Ecrire ? Une libération. En avant la musique. Je refaisais le monde, je recréais les choses, je mélangeais les mots. On la disait hyppie parce qu'elle aimait la vie. 

Un avion. Une sensation. Un envol.

Et je me souviens de ce sentiment si apaisant, si reposant. Celui d'être là-haut, celui que je décrivais si bien « ni ici, ni là bas ». Si vous saviez comme c'était bon de ne plus se sentir partagée en permanence, de ne plus souffrir, de n'appartenir qu'à soit. J'ai fait un choix qui a été décisif, un choix qui pourtant me paraissait si évident. On m'a trop souvent demandé de comprendre, de pardonner, de me taire pour au final en baver le plus. Mon coeur s'est vu mourir, petit à petit. C'est pas juste. C'est inadmissible. Mais lorsque je m'envolais, lorsque je planais tout là-haut, loin de tous ces maux, dans les cieux, perdue dans les nuages, alors je me sentais si bien, si libre, si légère. Le poids de mon coeur me semblait soudainement si infime. Mes peines restaient sur la terre ferme tandis que je montais encore et encore, que j'oubliais.


Je leurs vouerai ma vie parce qu'ils m'offrent la leur.

L'émotion monte, la rage et la peine s'allient, me procurant la force nécessaire pour m'accrocher à la vie. Pour m'accrocher à mes rêves comme un gosse à son doudou. Jamais je ne le les lâcherai. Bonjour, Adeline, dix sept ans, future comportementaliste canin. Ma passion ? Leur bonheur. Quand certains se sentent transpercés par la musique moi je leur promets le monde. Mon coeur palpite, mon sang s'agite : je les sauverai de la torture, de la boucherie. Je le ferai, parce que c'est ma vie, mon essence. Je suis faite pour leur rendre tout ce qu'elle m'a appris en douze ans. Oui, ma passion me vient de ma chienne et de tout ce que j'ai vécu avec elle. A quoi bon vouloir le cacher, nier la vérité ? C'est avec elle que j'ai grandi jour et nuit. Elle dormait sous mon berceau, finissait mes fonds de biberons. Je la déguisais, lui faisais faire du toboggan. Les gens disaient qu'elle était la pire des râleuses, moi je disais qu'elle était mon amie. Où qu'on aille je voulais l'emmener, la tenir, m'occuper d'elle. Moi sans ma chienne ? Ça n'existait pas, c'était impossible. Jamais elle ne m'a laissé seule, lorsque je pleurais elle était toujours la première a venir sécher mes larmes et lorsque j'étais malade elle restait prés de moi. Puis c'est elle qui est tombée malade, et quand plus personne ne croyait à ses lendemains, moi je les vivais déjà. Pendant deux ans et demi je n'ai eu de cesse de la protéger, de la réchauffer et de la porter. Ma petit protectrice était devenue si fragile et pourtant tous les matins en ouvrant les yeux c'était son museau que je voyais, son sourire, sa joie. Sa souffrance était ma douleur. Pour la sauver j'aurais été au bout du monde, pour lui rendre la vue j'aurais décroché la lune. Et puis ce fut le coup de grâce, la fin de notre livre, ma plus grande crainte. Ce fut le vide, le néant, le trou noir. 
La plus part des gens ne comprennent pas, ils ne savent pas ce que c'est que d'être enfant unique et d'être toujours seule. Toujours trop jeune, puis trop grande. Ils ne savent pas ce que c'est que de grandir et de se lier autant à un animal. Ils n'ont pas conscience de tout l'Amour, et de toute la tendresse que l'on peut trouver dans leur yeux lorsqu'on est enfant. L'innocence nous permet de voir bien des choses que les adultes ont oubliées, comme cette invisible mais pas pour le moins imperceptible relation. L'Amitié que l'on peut développer avec un animal est en-dehors de tout jugement, de tout non-dit et de toute haine. Les mots ne sont que des codes inutiles lorsqu'on sait comment regarder, comment apprécier les choses. Quand on me voyait avec elle on disait que je l'aimait, mais moi je savais que c'était bien au-delà de tout ce qu'on pouvait imaginer, parce qu'elle était à la fois mon repère et mon trésor. Elle était ce que je n'ai jamais su trouver dans le monde humain, la pureté même, la sincérité en tout point, et l'affection sans limite. Et il me sera toujours inadmissible qu'elle soit partie en souffrant, parce qu'elle méritait tout ce qu'il y a de mieux sur cette Terre. 
C'est peut-être fou à dire, mais toute ma motivation me vient de notre amitié et j'emmerde les insensibles.


Elle s'est battu contre la mort, je me battrai pour la vie.

lundi 14 février 2011

Des brides de rêves inavoués.
Devenir l'une des meilleures comportementalistes canin du pays, et même plus. 
Faire une étude sur le lien entre certains humains et certaines races de chiens. 
Ecrire un livre racontant ma plus belle histoire, celle de ma passion et de sa raison.
Faire parti d'un tas d'associations militant pour sauver des chiens, des animaux. 
Lundi 14 février 2011

samedi 12 février 2011

Tout est une question d'imagination.


On était là, toi, moi et ces deux bouteilles. A la brûlure que l'alcool me causait ça devait être de la vodka ou quelque chose comme ça. J'étais torchée et t'étais pire. C'était la débauche. Clope à la main et yeux rouges. On avait l'air de rien, on était rien, on était mort. Pourtant, putain ce que c'était bon. Y avait ton corps à côté du mien, ta voix résonnait dans mes oreilles. J'ignore de quoi on a bien pu parler, sans doute était-ce parfaitement insensé, mais c'était si extra. Mieux que l'effet de l'alcool et de la clope. C'était toi qui m'avait tuée, pas ces trucs. On ressemblait à deux clochards, à moitié endormis au beau milieu d'un champs, mais j'en avais fichtrement rien à foutre. T'étais à moi, rien qu'à moi et tu ne pouvais pas t'échapper, pas dans ton état. On regardait le ciel tout en philosophant, on refaisait le monde. Ce qu'on était con. On était sou, complètement sou. Les rois de la déchéance, seuls au milieu de nulle part. Mais nous étions toi, moi et ces deux cadavres.
Samedi 11 décembre 2010.





Je sentais ma timidité s'envoler, mes mots se bousculer, mes membres devenir autonomes et je ne me souciais de rien. Je savais tout mais j'ignorais tout. Mon corps ondulait au rythme de mes envies, la musique m'ayant perdue depuis bien longtemps. Tout semblait différent, si lointain. J'avais l'impression de pouvoir tout faire, de pouvoir partir, de pouvoir hurler et faire tout un tas d'autres choses insensées sans qu'il n'y ai aucune conséquences. Je m'en foutais des conséquences, à cet instant là j'étais libre, je volais. A vrai dire je n'avais qu'une seule chose en tête : m'amuser, ce que je faisais à merveille. Je riais sans même savoir pourquoi et à m'en faire mal aux abdos, mais c'étais tellement bon d'oublier. Oublier les cours, les tracas, la réalité. 
Samedi 12 février 2011.



mardi 1 février 2011



Il me faut une chanson, quelque chose d'un peu romantique, de calme et d'apaisant. Quelque chose d'émouvant, quelque chose qui touche, peut-être River flows in you de Yiruma ?
Essayons.

C'était un rêve, un de ceux qui nous paraissent si réels qu'en nous réveillant on ne sait plus où l'on est ni même si l'on est encore vivant. Un de ceux dont on aurait préféré de jamais sortir, qu'importe si l'on y souffrait. C'était beau, douloureux et pourtant si apaisant. Ce qu'il y a d’extraordinaire avec les rêves c'est qu'ils nous semblent vrais, comme si ce qu'on touchait existait bel et bien. Comme si les êtres vivaient encore. Ca fait tellement de bien de rêver l'impossible. 

Puisque la douleur ne se tarira jamais, autant vivre avec.


Rêver, c'est s'évader, c'est réaliser nos fantasme d'une manière virtuellement réelle. Rêver peut devenir, dans certains cas, la seule manière de se raccrocher à la vie, de croire que le monde est beau. C'est se donner les moyens de réussir, d'espérer. S'endormir sans savoir ce que nous allons vivre, quelles genre d'aventures nous attendent et quels sentiments vont nous envahir, c'est ce que nous faisons chaque soir sans même nous en rendre compte. Pourtant, qui peut dire ne pas aimer les rêves ? C'est comme sortir de la vie, partir pour un ailleurs. Rencontrer des êtres perdus, des inconnus, dans des histoires toujours un peu plus farfelues ou bien tout simplement revivre notre journée sous un autre angle, avec d'autres décisions. Le rêve n'est pas seulement l'expression de notre inconscient ni de nos désirs, c'est aussi notre évasion, l'évasion humaine.