jeudi 3 mars 2011

« How can I stand here with you and not be moved by you ? »



Vous voyez, ce chien, je ne connaissais de lui que son nom : Sultan. Je ne savais rien de lui, ni son âge, ni son caractère et encore moins son passé. Tout m'était inconnu. Il me faisait penser à ma chienne, évidemment version poils courts et en mâle. J'ai empoigné sa laisse et je suis partie me balader avec lui. J'ai appris à le connaître, à savoir qu'il avait peur des bus, n'aimait pas la circulation ni les autres chiens mais surtout qu'il était adorable. Ce griffon, âgé de neufs ans était calme et affectueux, dans les rochers il ne tirait pas et une fois que nous étions assis il restait prés de moi sa tête tout prés de la mienne. Je lui ai parlé de tout et de rien, comme avec les humains, évidemment il ne pouvait pas me répondre avec vos mots, avec vos codes, mais ses regards me suffisaient amplement. Et puis les vacances ce sont finies, je suis rentrée chez moi lui souhaitant tout le bonheur du monde. Mais Sultan est toujours là, seul au milieu de tous. Adorable comme au premier jour. Lorsque je l'ai revu, sautant dans tous les sens derrière cette grille, cette saleté de grille, j'aurais voulu le ramener à la maison, le sortir de cet endroit de malheur, mais bien sûr j'habite la planète Terre et pas celle des rêves. Alors j'ai pris Sultan, je suis allée à la plage avec lui et une fois de plus j'ai réalisé que la voie que j'avais choisie des années auparavant était la bonne, la mienne tout simplement. Parce que ce sourire qu'il affichait faisait naître le mien.
Certains chiens vous marquent plus que d'autres, à l'instar des humains. Parfois il n'y a strictement aucun atomes crochus, il ne s'agira que d'un chien que vous aurez promené quelques minutes tandis que d'autres fois c'est presque magique. A ses regards, à ses façons de réagir vous saurez que c'est lui et pas un autre. Faites lui confiance et il vous vouera sa vie toute entière sans demi-mesure

Tout ça c'est mon Bonheur, ma Passion et rien ni personne ne m'empêchera de le vivre.
Octobre 2010



Mais ne jamais se retourner, au risque d'y perdre un bout de son coeur. 

Il m'a charmé, je l'ai aimé et ça me tue.

Je savais bien que je n'aurais pas du me retourner, que je n'aurais pas du le regarder de cette façon. Le laisser derrière moi me dévore littéralement, j'ai l'impression de l'abandonner à mon tour, d'être une lâche. Cela fait des années que j'ai appris à me maîtriser, à donner sans pour autant trop m'attacher mais cette fois-ci c'en est trop. Huit mois, huit interminables mois qu'il est derrière sa grille. Et moi je l'aime. J'aime sa façon de sourire lorsqu'il me voit arriver, la façon qu'il a de s'arrêter pour que je le caresse et cette façon dont il se blottit contre moi. Je sais bien qu'il devient trop protecteur, mais il est si doux, si calme, comment ne pas lui succomber ? Il a su gagner mon coeur, ce coeur qui s'est brisé aujourd'hui parce que j'ai eu le malheur de me retourner. J'ai vu ses yeux me suppliant de l'emmener parce que ça n'a pas de sens de le laisser là bas alors que je l'aime. Au diable la réalité, c'est mon chien, mon Sultan.
Jeudi 3 mars 2011

3 commentaires:

  1. Londres c'est juste wow quoi ! <3

    RépondreSupprimer
  2. Étudier à l'étranger ? Aaaah j'en rêve ! Mais bon faut avoir les moyens et puis...ça fait légèrement peur quoi. Donc j'sais pas trop. :)

    RépondreSupprimer