mercredi 12 janvier 2011


Bien, posons les choses. Il faut que je révise mon histoire pour le bac blanc, que je prépare mon oral de DNL et qu'accessoirement je réussisse. Mais avant toute chose, je dois écrire, me débarrasser de ce poids sur ma poitrine. Je sais à présent que je partirai l'an prochain, peut-être pour Lille dans le meilleur des cas, peut-être pour je ne sais où, mais pas ici, pas en Alsace, pas chez moi. Grandir m'effraie, je ne veux pas partir, je ne veux pas quitter ma maison, mes amis, mes racines. Je ne veux pas encore voler de mes propres ailes. Je sais, c'est un total paradoxe, moi qui veux voyager, aller loin, me voilà tétanisée sur a ligne de départ. A vrai dire, je suis une grande nostalgique, je ne vis pas dans le passé cependant j'en ai besoin pour évoluer et avancer. Étrange, je sais. Plus jamais je ne prendrai le bus du matin avec Clémi, et je n'aurai plus mes deux boules poils pour égayer mes journées. Plus d'sms au beau milieu de l'après-midi pour s'organiser quelque chose dans l'heure. Fini l'improviste, fini la folie, bonjour la responsabilité. Je veux rester une enfant, rester ici. J'aime ma vie telle qu'elle est. J'ai tellement peur du changement, peur de perdre des gens et des choses que j'aime, dont j'ai besoin. Tourner la page me semble à présent si difficile, si impossible. Non, je ne me vois pas habitant une petite chambre d'étudiant à l'université de Lille. Je n'aime pas la ville, je n'aime pas les gens de la ville qui sont toujours dans un stresse incroyable. Je n'aime pas non-plus l'odeur des pots d'échappements. Je veux pouvoir faire 50 mètres et oublier les voitures, le bruit, les gens. Je ne suis pas de là bas, je ne veux pas monter là haut. Je veux m'amuser éternellement. Grandir ne me semblait pourtant pas si déplaisant à dix ans, comme quoi, tout le monde change. J'emporterai mes photos, nos sourires immortels et ma motivation de béton. Mais pour le moment, j'appliquerai ce que John Lennon  nous chantait si mélodieusement living for today.

lundi 3 janvier 2011


Et s'il fallait que tout resurgisse ? Que tout sorte ? Que tout ce que j'ai enfermé au plus profond de moi, tout ce que je me butte a ignorer, jaïsse pour me libérer. C'est étrange, je pensais qu'en oubliant mon passé mes maux s'atténueraient, qu'il disparaîtraient dans le néant de mes oublis, loin. Visiblement je me suis trompée, j'ai tout refoulé, j'ai tout gardé et me voilà incapable de le lâcher, d'avancer. Je cours sur place finalement. Mais comment pardonner ? Comment accepter ?  Je suis perdue.
En faite, il faut pleurer, hurler, faire sortir nos douleurs. Il est nécessaire de s'en débarrasser, de les exprimer. Quel paradoxe fascinant. C'est vrai, ma vision de la vie s'est vue complètement chamboulée, éclatée, j'ai tenté de tout remettre en place, mais c'est en vain. Je dois construire ma propre vie, me détacher de certains éléments et vivre. C'est dingue tout ça. Tout remonte à la surface et je lutte tant bien que mal, je m'efforce de ne pas chuter. Oui, j'ai peur de replonger, de redevenir celle que j'étais avant. J'ai peur de mon histoire. J'ai peur de me souvenir. Je n'arrive pas à faire le pas, à franchir l'obstacle. A vrai dire, c'est comme si j'avançais tout en le traînant derrière moi, tel un boulet au pied d'un prisonnier. Je suis prisonnière de moi-même. Mais, comment m'en sortir ? Moi qui étais persuadée d'avoir abandonné toutes ces mésaventures sur le bas côté, qui croyais que tout était fini. Quand est-ce que cet enfer cessera donc ?

3 janvier 2011

dimanche 2 janvier 2011

Être, exister. Rien attendre en retour. Recevoir encore et encore, gagner sans cesse. Réussir, évoluer. Tout perdre, se sentir mourir de l'intérieur. Ne plus trouver de sens à la vie. La juger injuste. Sombrer, et puis remonter à la surface. S'accrocher, y croire. Plus que tout tenir bon. Ne jamais ô non jamais abandonner. Tout reconstruire après chaque tempête, aussi nombreuses soient-elles. Jurer, jurer de vivre. Profiter. Pleurer. Mélanger la souffrance avec l'existence. Faire brûler son coeur, se tordre de douleur. Rire aux éclats, chialer de joie. S'amuser, découvrir, apprendre. Trébûcher de temps à autres, parfois tomber, s'écrouler d'un coup. Vouloir disparaître pour mieux rennaître. Sécher ses larmes, ne plus jamais les laisser couler. S'empêcher de se détruire par l'ignorance de la souffrance. Réaliser que quoi qu'on fasse c'est en nous, même dans cinquante ans. Se relever encore et toujours pour toujours. Vivre jusqu'au bout.
20 septembre 2009.

samedi 1 janvier 2011

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« Imprinting on someone is like... When you see her, everything changes. All of a sudden it's not gravity holding you to the planet... it's her. Nothing else matters. You would do anything, be anything, for her. » Eclipse, Jacob.





« Tonight you will sleep for good,
You will wait for me, my love.
Now I am strong, you gave me all,
You gave all you had,
And now I am whole. »







Perdre un être qui nous est cher est une douleur, une souffrance intérieure. Ne plus être en capacité de le serrer contre nous, de le voir, de le sentir, est une torture, un supplice. Notre coeur se déchire, notre gorge se noue et nous pensons mourir aussi. Lorsque quelqu'un que nous aimons meurt et que nous en sommes pleinement conscients, la vie perd tout son sens. A quoi bon vivre sans cette présence ? La vie aura-t-elle encore un goût ? Un but ? Nous commençons a nous poser des questions sur notre raison d'exister, sur notre signification. Notre souffle se coupe, nos muscles se crispent et un rictus de douleur s'incruste sur notre visage. Nos larmes coulent ou sont refoulées, cachées. Pourtant, nous avons beau vouloir paraître forts, nous ne sommes plus rien, tout au plus de la poussière, des miettes humaines. La Terre semble s'arrêter de tourner, tout comme le sang dans nos veines. Les autres vivent tandis que nous dépérissons, seuls, éternellement seuls. En parler est inconcevable, notre gorge refuse de nous laisser sortir ne serait-ce qu'un seul mot. Nous nous recroquevillons tout en pleurant nos souvenirs. Nous promettons des choses pour se donner une raison de tenir, de rester. 
Voir mourir un être qui nous a aimés autant qu'il a pu et que nous aimerons pour l'éternité, provoque une brûlure atroce, une douleur sans nom. Cela nous marque à vie et change notre façon d'être, de penser, de réagir et d'appréhender les évènements. Une partie de nous souffrira éternellement, et le manque de cet être au prés de nous, nous détruira dés que nous baisserons nos armes. Il nous faudra être forts, très forts, et s'accrocher à la vie coûte que coûte, sans jamais perdre l'espoir. 
La seule chose en mesure de nous apaiser est l'idée que notre aimé est à présent en paix, qu'il ne connaît plus ni la douleur ni la souffrance. Il est ailleurs mais dans notre coeur, dans nos souvenirs, dans notre vie et dans chacun de nos gestes et de nos souffles. Il suffit d'y croire.
L'Amour, le vrai, le pur, celui qui ne demande rien en retour, celui qui donne sans limite, n'a pas de fin. La distance, la maladie, la mort, rien ne peut l'abattre. Si l'on aime quelqu'un réellement, au point de lui offrir sa vie de quelque façon que ce soit, alors rien ne pourra nous séparer de lui. La mort est insignifiante face à l'Amour et a la puissance, la force, qu'il dégage. Aimer est plus qu'un verbe ou qu'un sentiment, c'est une histoire, un lien, qui unira les êtres pour l'éternité. Après tout, seuls meurent ceux qui n'existent plus, et tant que nous nous souviendrons de nos morts, ils existeront. L'Amour nous rend  immortels, invincibles.
30 décembre 2010

Bonjouuur les asticots.




Adysez-vous
Plongez au creux de mes maux et de mes joies.