samedi 29 décembre 2012

J'en ai assez de me bourrer le crâne d'informations qui ne me serviront sans doute jamais, je veux agir et non plus gémir devant ces tas de feuilles. Je suis lasse de ces examens stupides où l'on ne fait que tester des phrases apprises par coeur. Je n'ai jamais aimé la théorie et ça ne date pas d'hier. Je cris à l'aide, j'ai envie de brûler tous ces satanés cours qui m'ennuient. A quoi bon apprendre le développement de la grammaire chez l'enfant ? Je deviens folle !



Chaque fois que je refais ma valise pour renter à Lille c'est la même amertume, la même mélancolie qui emplie mon être. J'ai beau m'y sentir heureuse, y rire chaque jour et m'éveiller sourire aux lèvres, partir n'est jamais gagné. Les larmes se sont taries, la peine s'est amoindrie, cependant mes attaches restent ici. Lorsque je relis mon blog, j'ai l'impression de ne parler que ça, de ma région. J'ai l'air d'une patriotique criant au mouvement "Elsass frei", pourtant je n'aurais jamais pensé parler comme cela un jour. Je n'avais conscience ni de notre différence ni de mon appartenance. Alors à défaut de pouvoir afficher sur ma tête "JE VIENS D'ALSACE", je l'exprime ici, sur ce blog qui me voit évoluer d'années en années. Je suis passée de la peur panique de partir à Lille à l'envie de changer de continent afin de vivre ma passion. La vie est pleine de rebondissements et de surprises, certes plus ou moins bonnes, mais une chose est sûre : elle vaut la peine d'être vécue... à un moment ou à un autre.

dimanche 16 décembre 2012

Dix-neuf ans. Ouais. Y a de ça dix ans j'imaginais qu'à cet âge je serai "une grande". Loupé, aussi bien pour la taille que pour la tête. Bien sûr, je ne peux pas nier que depuis mon départ du cocon familial j'ai sacrément changée intérieurement, j'ai compris beaucoup de choses et je suis loin d'être immature mais je refuse catégoriquement de devenir adulte. C'est pas drôle d'être adulte. Moi je veux manger des bonbons gélatineux, mettre des bonnets rigolos, faire des blagues enfantines et m'émerveillée de tout. J'ai déjà passé le cap du chocolat noir (n'est-ce pas l'amie ?) et ça me fait bien assez peur comme ça. J'aimerais rester jeune pour toujours, avoir toute la vie devant moi éternellement et être en vacances à jamais. 
Pourtant, une autre part de moi n'aspire qu'à une chose : l'indépendance. J'aime avoir ce sentiment de pouvoir décider de ce que sera ma vie. La liberté m'exalte, grandir m'enchante. Peu à peu je deviens -enfin- celle que j'ai toujours voulu être : moi-même. Je m'écoute et c'est si bon. Cette impression d'être reine de mon destin est si euphorisante. 
Vouloir à la fois stopper le temps et courir plus vite que le vent.



C'est étrange, à chaque gorgée c'est l'Alsace toute entière qui se répand dans mon corps, c'est toute la joie des fêtes du vins qui m'emplie, c'est tous nos rire qui m'animent. Le simple parfum d'un Gewurz réveille en moi tous ces souvenirs flous et heureux de nos nuits d'étés. Et lorsqu'à la télévision j'aperçois nos marchés de Noël et entends notre accent jovial alors, je suis comme hypnotisée par la beauté de ma région. Moi chauvine ? Non, juste un peu trop loin de mon foyer.

mercredi 28 novembre 2012



My love, leave yourself behind,

Beat inside me, leave you blind,
My love, you have found peace,
You were searching for release.

You gave it all into the call,
You took a chance and,
You took the fall for us.

You came thoughtfully,
Loved me faithfully,
You taught me honor,
You did it for me.

Tonight you will sleep for good,
You will wait for me, my love.

Now I am strong, you gave me all,
You gave all you had,
And now I am home.

My love, leave yourself behind,
Beat inside me, leave you blind,
My love, look what you can do,
I am mending, I'll be with you.

You took my hand and added a plan,
You gave me your heart,
I asked you to dance with me.

You loved honestly,
Did what you could release.

I know you're pleased to go,
I won't relieve this love.

Now I am strong, you gave me all,
You gave all you had,
And now I am whole.

My love, leave yourself behind,
Beat inside me, I'll be with you.


Sia, My love

Ces paroles sont si douces, si belles, si touchantes. Je n'ai de cesse de les écouter tant elles semblent sortir tout droit de mon coeur. Je crois bien qu'il n'y a pas un seul mot qui ne corresponde pas à ce que je ressens, à ce qui se trame au fond de moi. Cette histoire est complètement délirante, et pourtant elle perdure par delà les années. Je suis dans une bulle, dans un autre espace temps, et pour rien au monde je ne voudrais qu'on m'en sorte.



Mais quel est ce monde, ces gens, ces odeurs ? Je me sens chaque fois perdue, égarée, parmi la foule. J'ai l'impression de ne pas exister, que tout ceci n'est qu'un rêve -ou un cauchemar- et que soudainement je me réveillerai dans mon nid douillet et calme. Je le clame haut et fort, je ne suis pas d'ici, et encore moins de la ville. Je suis si désemparée face à toutes ces allées et venues, face à tous ces inconnus. Où suis-je ? Arrêtez-vous, cessez de courir inutilement et levez la tête vers le ciel. Prenez le temps de vivre. C'était si bon de rentrer chez moi en ayant les yeux rivés sur les montagnes, aujourd'hui je n'ai plus que d'hideux immeubles. J'étouffe. Il me faut respirer profondément de l'air frais et chaud. J'ai peur de devenir comme tous ces gens, le regard vide et le visage gris. Moi je veux enfourcher mon vélo et pédaler à travers les vignes, m'étaler dans l'herbe toute l'après-midi pour ne rien entendre d'autre que les oiseaux chanter et nos rires résonner. Je ne serai jamais une fille de la ville. Jamais. Je m'enfiche royalement des magasins, du métro, des activités et de tous ces avantages, que sont-ils en comparaison à nos vignes, à notre mythique piste de luge, à notre parc à cigognes, à nos fontaines, à nos remparts, à nos fleurs, à nos colombages, à notre accent, à nos traditions, à notre convivialité, à notre odeur de fermentation et tout ce qui est ancrés dans notre mémoire ? Une partie de moi est restée en Alsace, je le sais. Après tout, j'ai été conçue dans le coeur même du village, il est normal qu'il soit à présent dans le mien, et ce où que j'aille.

jeudi 8 novembre 2012



Et saisir son destin d'une main ferme. L'attraper, le tenir de toutes ses forces, de toutes ses tripes. S'y accrocher pour ne pas sombrer. Il faut y croire. Le chercher. Le trouver. Et on y arrive, un jour. Une fois qu'on l'a tout commence. La vie prend, réellement, un sens et l'on se sent pousser des ailes. Le monde s'offre à nous. L'avenir est une toile blanche et nous avons milles couleurs à nos pieds pour en faire une oeuvre. Notre oeuvre. A chacun ses choix, à chacun ses buts, à chacun sa force. Je ne veux pas exister, je veux vivre. Je veux ressentir chaque émotion, avoir des frissons, pleurer et rire. Qu'importe si je dois avoir le coeur transpercé, temps que je reste celle que je suis cela m'est égale. Je me refuse de changer. Si grandir signifie perdre mon âme d'enfant alors qu'on ne compte pas sur moi. J'aurais 18 ans éternellement. Et l'avis du monde m'est parfaitement égale car cela fait bien longtemps que je n'en fait plus partie.

lundi 29 octobre 2012


Je relis ces petits mots et chacun me transpercent le coeur m'arrachant des larmes jamais taries. J'étais une enfant et pourtant j'avais déjà tout compris, tout était déjà traçé. Je savais à qui je devais cette passion, ce but. Comment douter de mon avenir ? Depuis ma plus tendre enfance je sais où je veux aller, je sais ce que je veux faire de mon existence. C'est comme si une force aussi invisible que puissante me guidait. Cet Amour inconditionnel et terriblement sincère me met dans tous mes états. Comment peut-on aimer autant ? Comment peut-on tenir de tels propos à dix ans ? Avoir conscience de la mort sans pour autant la considérer comme une séparation ? Savoir que les années ne sont rien face à cette amitié, à ce partage. J'ai vécu quelque chose d'incroyable et ces mots me rappellent à quel point j'ai été chanceuse de le vivre. J'ai une motivation en béton armé, une détermination de roc. Si vous saviez à quel point c'est fort. J'ai besoin d'y arriver, j'ai besoin de sentir cet Amour chaque jour, d'en vivre. Donner à chacun un peu de l'immense tendresse que j'ai reçu au court de mon enfance. 
Je savais que rentrer à la maison me ferai le plus grand bien, revenir là où tout a commencer. J'irai au bout du monde, je traverserai les continents s'il le faut, mais une chose est sûre, je n'abandonnerai jamais mes rêves. Je les ai dans les trippes et dans le coeur depuis le premier jour. Pour toujours. 

vendredi 26 octobre 2012




Demain. Demain, 11h26, départ pour Strasbourg. Demain, 16h29, arrivée à Colmar. Demain, je serai au village. J'ai l'impression d'être une vraie gosse, ma valise est prête et je suis surexcitée depuis plusieurs jours à l'idée de rentrer à la maison.
J'ai tellement tellement tellement besoin de rentrer à la maison, d'entendre et d'imiter cet accent si familier, de sentir cet air frais et sec, de voir ces visages illuminés, de rire à en pleurer, de serrer mes boules de poils contre mon coeur, d'ouvrir mes volets sur mon jardin, de faire le tour des remparts, d'aller au parc à cigognes, ... Tout ça n'a pas de prix. Je regarde cette photo. C'est si beau, si magnifique. Faire quelque mètres à peine et voir ce paysage, dire qu'ici je suis entourée de briques... Au secours. J'étouffe.
Je rentre. Je rentre. Je rentre. J'ai l'air d'une folle, à croire que je ne suis pas rentrée depuis des lustres alors que le départ me semble encore être hier. Mais je le sens, on m'attend. J'ai besoin d'y retourner. Mon village, mon vin, ma maison, mon refuge. Il n'y a que là bas que je pourrai me ressourcer et oublier tous mes petits tracas, il n'y a que là bas que je vais pouvoir reprendre des forces. Je dois rentrer. Prenez moi pour la pire des chauvine, prenez moi pour une dingue, je n'en ai rien à faire. Retrouver ma maison ça n'a pas de prix. 


A chaque gorgée loin d'ici c'est un peu de la magie d'une fête du vin qui se répand dans mon corps et dans mon coeur.

lundi 22 octobre 2012


C'est agaçant d'être émotive, de toujours prendre les choses trop à coeur, de toujours s'impliquer corps et âme et de finir complètement déchirée à coups d'émotions. Quand les autres compatissent moi j'empathie. J'en prends toujours trop le coeur. La moindre poussière de sensation me torture et me tiraille tout l'être. Mes émotions dépassent ma raison, et je ne sais plus dire si c'est à tord ou bien l'inverse. C'est à la fois si douloureux et en même temps si bon d'avoir des sentiments. On se sent vivant. Mais parfois il m'arrive de ne plus savoir remonter à la surface, je me sens alors engloutie, noyée, par mes débordements d'émotions et malgré ma volonté mon corps refuse d’obtempérer, il se laisse faire telle une marionnette. C'est chaque fois pareil, un rien me fait décoller direction les étoiles mais je finis toujours par m'écraser, coeur le premier, contre un mur de béton armé. Et c'est comme ça pour tout. J'ai l'impression d'être une enfant, je me réjouis si facilement, je me contente de si peu de choses pour trouver la vie magnifique qu'au final j'en oublis la règle numéro une : pour obtenir quelque chose, il faut en abandonner une autre en retour. Pourtant, n'ai-je pas déjà abandonné tant de choses ? N'ai-je pas encore assez cédé ? Que dois-je donner pour être enfin en paix ? Pitié, mettez moi ce coeur en pause, laissez moi respirer.


samedi 20 octobre 2012



Une semaine, jour pour jour.

Dans une semaine, à cette heure-ci, je serai dans mon train direction Strasbourg, le coeur palpitant d'impatience et les yeux rivés sur le paysage, guettant le Haut-Koenisgbourg -repère ultime de mon arrivée imminante en gare. Puis je descendrai, un peu endormie après ces trois heures et demi de voyage, et attendrai ma correspondance pour Colmar. Une fois dans ce dernier train je chercherai cette fois-ci mes Trois Châteaux au loin, symbole de mon village, mon coeur sera alors intenable, mon sourire incachable et dix minutes avant l'arrivée je serai déjà collée à la porte de sortie. Ensuite, je prendrai la voiture et savourerai la vue de ces colombages et de ces couleurs comme si je les découvrais pour la première fois. Alors, un sentiment indescriptible me submergera lorsqu'après cette journée de voyage et d'attente je passerai enfin le panneau indiquant l'entrée au village, la maison. Je serai chez nous. Chez moi.
Il va être si bon de me confiner dans ce petits nids alsacien, d'aller acheter du pain à la seule boulangerie, de n'entendre rien d'autre que le claquettement des cigognes et le son des cloches.
Je ne suis pas une fille de la ville, je n'aime pas la foule, là bas les gens se croisent sans même s'adresser la moindre attention. Moi je viens d'un endroit où l'on salue toujours les anciens en se promenant, où l'amitié perdure depuis l'enfance, où la pierre a vue grandir nos pères, où dans les ruelles nos rires résonnent encore et où la fierté d'être du village se lit sur nos visages. Je viens de cet endroit niché entre Vosges et Forêt Noire; je viens de mon Eldorado.
C'est fou comme tout me semble si différent lorsque je reviens, si chalereux, si doux, si beau. Et lorsque c'est Noël alors je crois rêver. Toute la magie de mon enfance se dresse devant moi et je me sens si apaisée, si sécurisée. Je n'ai toujours connu que ça et à mes yeux ce ne peut qu'être la seule façon de fêter la période de Noël. Je me souviens si bien de ces soirées où nous étions tous réunis sur la place du village, attendant le Saint-Nicolas et la distribution de manalas.
Envoyez moi au bout du monde, au fin fond de l'univers, je reviendrai toujours dans ce village, tel un pélerinage.

Une semaine, jour pour jour.

lundi 15 octobre 2012


Le vent fini toujours par tourner, les livres ont tous une fin. Depuis longtemps maintenant j'ai commencé le mien. J'ai débuté mon histoire, ma vie. Byebye les douleurs, ciao les souffrances. Je suis heureuse. Je refuse de ne pas l'être. Sinon, à quoi bon exister encore ? Je ne suis pas née pour pleurer le passé.




Je sais bien que je m'engage dans quelque chose de complètement saugrenu et que si peu comprennent, mais qu'importe. Qu'importe ce que les autres disent de moi, de mes passions et de mes ambitions. Je ne vise pas le fric, je vise le bonheur. Je suis consciente des risques que je prends et des difficultés qui m'attendent, mais je sais, je le sens, je réussirai. C'est le but de toute une vie. Ce n'est pas un métier, ce n'est pas une passion, c'est plus que ça. C'est tout. Tout ce que je veux. Chaque soir je m'endors face à cette photo qui m'est si précieuse, et que je porte au plus prés de mon coeur à présent, elle me rappelle pourquoi je suis là, pourquoi est-ce que j'ai tout quitté, pourquoi est-ce que je suis allée à l'encontre d'un de mes plus grand principe, pourquoi est-ce que je m'accroche encore. Je me souviens encore du jour où j'ai découvert cette photo de nous, elle m'avait tant émue. Depuis je ne peux m'en séparer. Elle me redonne du courage. Elle m'aide à me souvenir. Je n'aurai jamais de cesse de clamer à quel point cette histoire fut belle, tendre et remplie d'amour. Alors oui, je suis peut-être dingue de suivre cette voie, mais quitte à vivre dans un monde de fous, autant m'épanouir. 

jeudi 11 octobre 2012


J'ai retrouvé ces brides de textes dans mes vieux fichiers, j'ai sans doute dû les écrire entre mes 13 et 15 ans et j'ai eu envie de les partager. Je me trouve tellement changée, tellement différente. A l'époque j'en voulais au monde entier, ma vie me semblait la plus horrible de toutes et je ne voyais que le mal. D'ailleurs, j'aurais sûrement détesté la fille que je suis devenue : terriblement optimiste et amoureuse de la vie. Je portais des têtes de morts, aujourd'hui je mets des fleurs dans mes cheveux et voue un véritable culte aux couleurs pimpantes. Mais une chose me frappe à la relecture de ces textes : je prenais déjà les choses très à coeur. Mes émotions s'entrechoquaient dans tous les sens. En mon fort intérieur c'était une véritable pagaille. J'étais perdue. Réellement perdue. Pourtant j'ai su remonter la pente, je me suis hissée de toutes mes forces vers la lumière laissant mes peines et mes douleurs dans le néant qui m'avait englouti. A présent, je suis heureuse.
Je n'attends rien en publiant ces vieux écrits mais, pour moi-même peut-être, j'ai besoin de montrer que oui, j'ai eu mal, cependant je suis toujours là, plus forte que jamais. 


« Comme si mon sang se mettait à bouillir, que mon cœur s'arrachait et que toutes forces m'abandonnaient. Elle est la seule chose que je n'arrive encore et toujours pas à combattre, chaque fois, elle me tue, me torture. La moindre goutte de mon âme lui appartient, elle la dévore, ne laissant qu'un corps vide. Les tremblements m'envahissent, aucun espoir, aucun sourire, plus rien. Le monde est ténèbres. Je suis faible face à elle, je ne vaux rien, je sombre. Mon cœur se contracte, laissant place à d'horribles souffrances, un manque. Je n'attends plus que mon endorphine, ma libération. »



« Je ne pense pas que la vie m'est faite plus chanceuse que d'autres. Peut-être même un peu moins qui sait. Je dois avouer que j'ai souffert de tout cela, malgré ce que je laisse paraître. Aurais-je dû le préciser ? De toute façon, j'en étais parfaitement incapable. Je suis ainsi, je ne sais pas m'exprimer lorsque je souffre. Ou peut-être par les mots, et encore, il est des douleurs qui ne se décrivent pas, mais qui se subissent. Comme un déchirement intérieur, ça te ronge, te détruit, te bouffe. Le pire, c'est que tu peux faire tout ce que tu veux, te droguer, boire, te lacérer tout le corps, te tuer, ça restera. Tu l'as en toi, c'est ton histoire, ton passé. Cette douleur peut te rendre plus fort ou te démolir jusqu'à ce que chaque morceau de ton âme ne soit plus que poussières. Alors bien sûr, tu dis que ça va mieux, que c'est fini maintenant, sauf que c'est faux. Au contraire, la douleur ne fait que s'amplifier. Je n'arrive pas à croire que c'est seulement à présent que je réalise, que j'ai mal. Il m'en aura fallu du temps, un peu trop sûrement. Jamais je ne pleurais pour ça, jamais, et je dois le dire, je ne comprenais pas pourquoi d'ailleurs. C'est vrai non ? N'importe qui aurait pleuré, sauf moi, avec toujours ces exceptions qui font que je me rends si complexe à mes yeux. J'ai bien des raisons en faite pour verser mes larmes, mais il y a des jours, des soirs, des nuits où toutes resurgissent  comme pour me torturer, m'assassiner. Je veux vivre merde. Même si c'est dur, j'attendrai que le vent tourne, que mon tour vienne enfin. Et je suis capable d'attendre jusqu'à ma mort. Quelle arrive demain ou dans cent ans, j'ai trop souffert pour ne pas avoir ma part de bonheur. Je reprendrai les reines de ma vie. Il est inutile de dire que c'est du passé, qu'il faut avancer maintenant. Je ne peux oublier ces douze ans. Je ne peux l'oublier elle. J'en souffrirai toujours, chaque jour que je vivrai j'aurai mal. Quoi que je fasse, c'est la chaîne qui emprisonne mon cœur, celle qui s'amuse à le faire saigner. Je peux bien avoir tout ce que je veux, passer mon temps à dire que je suis heureuse, il y aura toujours ce côté sombre, celui qui fait si mal. Il ne m'abandonnera pas. C'est simplement ce qui me fait, chacun son histoire. La mienne est si complexe. 
Et quand ils disent qu'il ne s'agit pas de moi, mais d'eux, comme ils se trompent. J'ai vu ce qu'il ne fallait pas, j'ai peut-être grandi trop vite. Du moins, une part de moi. Est-il normal de prendre conscience de la douleur à cet âge là ? Lorsque l'on croit encore que la vie est belle, que l'amour se donne sans compter. 
Je n'oublierai jamais, vous pouvez en être sûrs. Rien ne me détruira. J'ai promis à un ange. »


« Je le sais, pour moi cette bataille est perdue d'avance. J''étouffe, j'étouffe à en crever. Cette haine ne cesse de s'accroître au fond de moi, je voudrais exploser mais je ne peux pas. Je connais déjà la suite, alors à quoi bon. Il me prend tout, tout ce que j'aime il se l'attribut. Je me tais, je supporte. Je veux partir. Ma vie n'est pas et ne sera jamais ici, pas temps qu'il existera. C'est simple :  je le déteste. Je joue mon rôle à merveille, certes, mais ma rancoeur ne s'efface pas. Il y a des choses que je ne peux pas ignorer, toucher à ce qui m'est le plus précieux au monde n'est pas pardonnable. Le considérer comme un membre de la famille me donne la gerbe, sérieusement. Et on peut me faire toutes les morales possibles, aussi véridiques soient-elles, je ne l'accepterai jamais. Quelqu'un qui a détruit en partie ma vie, qui me vol tout, ne peut pas être de cet oxygène. Il y avait des limites à ne pas dépasser. Je fais des efforts énormes et ils passent inaperçus, pourtant, s'ils savaient comme je le hais. Si seulement je pouvais dire à quel point je brûle de rage. »



A ce temps révolu mais jamais oublié.



dimanche 30 septembre 2012






Plus je lis des témoignages plus je sais que c'est là bas qu'il me faut aller. Au diable la frousse de me retrouver seule dans un pays étranger, on m'appel et j'accours. Je dois m'en donner les moyens, je veux atteindre ce but et être des leurs. Je rêve d'intégrer cette Ecole, à mes yeux, elle a des allures de Nirvana. Enfin je serai comprise et non plus regardée de travers à l'évocation de mes projets. Je veux y aller et j'irai. Cette passion m'emmènera au bout du monde et cette amour infini m'en donnera la force. Etre heureuse, coûte que coûte.

mercredi 26 septembre 2012


Soudain, je l'aperçus. Il était là tel un geste du ciel qui m'était destiné. Au moment même où ma peine et ma nostalgie constante commençaient à s’immiscer une fois encore au creux de mon être, il m'est apparut comme un ange tombé de son nuage. Rêvais-je ? J'en doute car il me semblait bien réel, bien vivant, propre à ce que j'en connaissais. A l'instant même où je l'ai reconnu j'ai su, j'ai su que j'avais là ma réponse à toutes mes questions. Quelque part, quelqu'un me criait de foncer, de courir. Le vent me soufflait de m'accrocher à ce que j'entreprenais et de continuer à croire dur comme fer en ce qui faisait ma force. Je me sentis alors apaisée, comme si j'avais enfin eu son approbation, sa bénédiction, quant à mon choix. Je savais que plus rien ne devrait me faire douter de celui-ci. Je respirais la détermination. Ce jour là, il n'y avait pas de hasard, il y avait un signe tout droit venu des cieux pour me rappeler que jamais je ne serai seule. Jamais.

lundi 24 septembre 2012



C'était la dernière fête du vin avant la rentrée, avant les départs. C'était la nôtre. Nous l'attendions depuis le début de l'été et elle était enfin là. Les tentes, les duvets, les chaussures tous terrains, les bouteilles; nous étions prêts pour la savourer comme il s'en devait. Nous allions la consommer sans limite aucune, nous remplir de cette ambiance festive à bloc et ce afin de tenir le coup jusqu'à l'année suivante. Armés de nos tire-bouchons nous jubilions d'impatience, lorsqu'enfin, ivres de joies nous plongions dans cette magie alsacienne jusqu'au petit matin... 

mardi 18 septembre 2012

Je remarque que cela fait des années que je tente de trouver mes mots, d'exprimer parfaitement ce que je ressens, ce qui se trame en mon fort intérieur. Mais je n'y arrive pas. Alors je cherche. Je cherche chez les autres ce qui pourrait s'appliquer à mes sentiments, mais rien n'y fait, je reste assoiffée de mots, de tournures, de citations,... J'erre entre chaque ligne, cherchant désespérément celui ou celle qui saura qualifier à merveille ce tapage qui torture mon être. Trouverais-je seulement un jour les mots justes ? Toutes ces phrases sont certes incroyablement belles et vraies, pourtant elles ne sont toujours pas à la hauteur de mes attentes. Je voudrais tant réussir à l'écrire, à le dire...


« L'injustice du vol d'un oiseau tiré par un chasseur, et qui s'abat à vos pieds. Le vol cependant reste très beau, le souvenir de l'oiseau magnifique. »  Noublie pas que je t'aime, Jérôme-Arnaud Wagner 

« Je n'ai pas le sentiment de l'avoir perdue. Elle est en moi, et je ne serai plus jamais comme avant, après elle. Et ça, c'est un bonheur infini. »  Noublie pas que je t'aime, Jérôme-Arnaud Wagner 

« On finit par survivre, on n'oublie jamais. La douleur est tapie au fond de nos coeurs, mais on finit par survivre. C'est ce que j'ai fait depuis toutes ces années. »  Parce que je t'aimeGuillaume Musso

« L'homme n'invente l'éternité de son existence que dans les sentiments qu'il partage... Elle est morte hier, il y a des années de cela, depuis si longtemps que j'ai cessé d'en compter les mois sans en perdre un seul jour... Elle apparaît dans l'instant d'un regard... Elle surgit dans un rayon de pluie, dans un reflet de lumière, au détour d'un mot dans une conversation... Elle est mon immortelle. »  Vous revoirGuillaume Musso

« Je sais à quel point il peut paraître surréaliste de continuer à chérir dans sa vie quotidienne quelqu'un qui justement n'est plus en vie, car c'est un amour à sens unique, dont on n'attend plus rien. Mais n'est-ce pas cela la plus belle preuve, la plus vraie, de la sincérité d'un amour ? »  Noublie pas que je t'aime, Jérôme-Arnaud Wagner 


jeudi 13 septembre 2012

C'est parti. En route pour une nouvelle année qui s'annonce déjà pleine de bonne humeur. J'ai retrouvé mes petites habitudes et mes araignées. Pourquoi ai-je le sentiment que les jours vont de nouveau se mettre a défiler à une allure démesurément folle ? Paradoxalement les heures de cours me paraissent parfois infinies. Evidemment tient. C'est étrange, j'ai l'impression d'avoir deux vies, une ici, à Lille, et une à la maison, à Exa. Pourtant, je suis la même, je ne suis pas du genre à badiner sur ce que je suis, je ne me donne pas de faux-airs d'une autre. Troublant. Je suis dans un autre espace temps. Là bas le monde est en pause tandis que je vis, étudie, ici. Malgré ça, je suis heureuse de ces rencontres et de cette chance qui me suit depuis que je suis arrivée dans cette ville. En faite, c'est comme si depuis que je me commençais à vivre mon rêve, à atteindre mes ambitions, le vent avait tourné. Pas qu'avant je fusse malheureuse, surement pas, mais j'ai enchaîné tant de bonnes choses depuis septembre 2011 que mes doutes se sont dissiper. Suivre ses rêves apporte du bon visiblement et le sentiment d'arriver, peu à peu, à les toucher est si euphorisant. J'en serai presque à décompter les années tant je voudrais être ce jour où je pourrai me dire Zoothérapeute et Comportementaliste canin. Je veux vivre de cet Amour qui se dégage entre Hommes et Animaux. Voilà un rêve bien romantique, que dis-je, un métier. Y a-t-il seulement une différence ? Comme il est déconcertant d'être à la fois pragmatique et pourtant terriblement rêveuse. Je sens que mes pieds sont englués à ce monde alors que ma tête se promène désespérément entre les étoiles. Y a t-il un endroit pour les personnes telles que moi ? Je connais les réalités de la vie, les lis et les constate chaque jour mais les nie en bloque. Je veux y croire. Je veux croire que le monde est beau, que les humains sont bons. Laissez-moi où je suis; entre ciel et terre. 



Laisse-moi être comme toi,
Laisse-moi être toi,
Laisse-moi être ton sang,
Laisse-moi un peu de temps.


dimanche 2 septembre 2012

Ca y est, le départ est imminent, je passe mes dernières heures en Alsace avant de recommencer le décompte. Ma gorge se noue, mon estomac se tord et doucement mes yeux se mettent à me brûler. Evidemment que le retour est proche et que le temps va à nouveau s'affoler mais je ne peux m'empêcher de redouter ce départ. Certes, il sera moins douloureux que celui d'il y a un an maintenant, cependant il ne pourra pas non plus être indolore. On est d'ici. Pour aujourd'hui et pour toujours. C'est si fort, si ancré en nous. Cette Alsace que nous aimons comme un être à part entière. C'est si intense. Ce village qui nous sécurise tant. C'est con, hein ? Et pourtant si je pouvais écrire "I ♥ EXA" sur mon front je le ferais sans hésitation. L'été est passé si vite, mais je sais que je me suis ressourcée pour l'année, j'ai emmagasiné le meilleure, j'en ai pris plein le coeur et je repars confiante vers cet avenir qui m'attend. Je n'ai plus peur à présent. Huit semaines, cinquante-six jours.


mercredi 22 août 2012



Peu à peu la rentrée approche, les trains se réservent et une nouvelle année commence. Il y a un an de ça j'étais dans tel autre état d'esprit qu'aujourd'hui j'ai l'impression d'avoir prit dix ans. Je ressens un sentiment si étrange cette fois-ci, je suis à la fois heureuse de retrouver mon petit nids Lillois, notre équipe toujours de bonne humeur et nos habitudes, pourtant, une partie de moi redoute horriblement le moment du retour. Ce train, ce 8h07 habituel qui m'emmènera à la gare de Strasbourg afin de prendre mon TGV de 9h02 direction Lille Flandres. J'ai comme le pré-sentiment que le départ ne sera pas si facile que je l'imaginais, après plusieurs semaines passées chez moi, comment mon coeur réagira-t-il lorsqu'il sentira ces montagnes, ces vignes et ces visages s'éloigner ? Se serrera-t-il encore comme lors des premières fois ? Pourtant, après cette année, je sais bien que les amitiés, les vraies, ne s'effritent pas pour quelques centaines de kilomètres -au contraire, c'est ainsi que j'ai pu mesurer l'importance de certaines- et que quoi qu'il advienne je reviendrai toujours dans mon adorable village alsacien. Je sais bien que l'an prochain les fêtes du vins seront encore là. Mais je redoute tout de même ce départ, ce train, qui une fois de plus m'éloignera de mes repères les plus solides, les plus anciens. Comment ne pas être touchée par cette magie que nous dégageons ? Par ce sentiment d'appartenance commune. J'ai dans la tête la Marseillaise conscrit qui résonne et dans les veines du vin blanc qui coule, alors dites moi seulement comment je pourrais assécher mes yeux lorsque peu à peu les maisons à colombages disparaîtrons laissant place aux briques rouges ? Et pire encore, lorsque j'accrocherai mes nouvelles photos, nos têtes, nos sourires ? Pourtant, bien que ces sentiments et ces émotions me soient souvent difficiles, je ne  les renierais pour rien au monde, ils me tiennent vivante, humaine, sensible et je refuse de cacher que oui : je suis profondément attachée, dépendante même, aux claquettements de nos cigognes et aux sourires de mes amis. J'ai toujours été ainsi et le suis devenue encore plus lors de cette année passée. Plus je m'éloigne et plus je me rapproche. 
Allez, maintenant, let's go pour la meilleure fête du vin de l'été, la nôtre, la plus attendue et comme toujours, la plus inoubliable. Exa, champions, le reste c'est du bidon.

jeudi 9 août 2012



Je le sais bien que je suis trop sensible, je vois ces gens vivre ce que j'ai vécu, je sais leur douleur, leurs émotions et je me rappelle les miennes. Ces mots assassins et ce petit corps pourtant si plein de vie contre moi. Cet être chaud, le coeur battant de fidélité et mes larmes inévitables. A cet instant, lorsqu'on m'a annoncé cette fin si proche, ce fut comme si le monde s'était arrêté, ai-je seulement eu aussi mal avant ? J'en doute. On me prenait là mon plus précieux trésor, mon histoire, mon enfance, une partie de moi-même. Rien n'aurais pu me consoler à ce moment là. Deux ou trois semaines. Une durée si courte, si horriblement courte après tant d'année passées. On aurait pu me casser chacun de mes os un par un que j'aurais moins souffert. Tout cela explique sans doute cette fragilité face à de telles relations, mais pourrais-je un jour la contrôler ou devrais-je la subir, quitte à en souffrir, toute ma vie ?

samedi 4 août 2012


« Les flacs d'eau dans la cour d'école, les maitresses et les heures de colles, c'est loin, c'es filles qui rêvent d'avoir des seins. Finir l’année, les vacances d’été, puis se revoir tous a la rentrée, c'est loin, mais jouer les grands c’était bien.On avait pas encore appris a mentir, on était pressé de grandir.
Et je sais, qu'on se reverra tous les deux, même si t'es caché dans mes yeux, moi je sais, qu'on se reverra touts les deux, donc je vais tenter d’être heureux, heureux.
Les sacs a dos remplis, trop grands, cette fille qui a presque 14ans, c'est loin, c'est fou comme on fait du chemin. Lever le poing dans les ennuis, avoir peur de rêver sa vie, c'est rien, c'est rien si tu me tiens la main. On a passe nos vies a vouloir partir, on est si presse de revenir. 
Et je sais, qu'on se reverra tous les deux, même si t'es caché dans mes yeux, moi je sais, qu'on se reverra tous les deux, donc je vais tenter d’être heureux. 
On a connu les mauvais vents, on s'est battu avec le temps, c'est a force de tomber qu'on apprend, on a du quitter la maison, sans savoir la destination, on s'est perdu souvent. 
Mais je sais, qu'on se reverra tous les deux, même si t'es caché dans mes yeux, moi je sais, qu'on se reverra tous les deux, donc je vais tenter d’être heureux... »


Toma - Dans mes yeux


lundi 23 juillet 2012








Le truc, c'est que c'est ta vie. Ni la leur, ni la sienne. Elle n'appartient qu'à toi, elle vit et évolue au creux de tes mains. Peu importe ce que les gens font autour de toi, ceci ne te concerne pas. Tu vis pour toi

J'ai fini par le comprendre, certes un peu tard mais tout de même. C'est assimilé, enregistré. Cependant ce n'est ni accepté ni pardonné. Ce sont des choses qui ne passeront jamais. Jamais. Mais aujourd'hui j'ai pris conscience de ma propre existence, de mes propres ambitions et je sais que je les atteindrai. Un jour. Bientôt


mercredi 18 juillet 2012


« Ce mythe, cette religion. »

Et soudain, je prends conscience –réellement- d’où je me trouve. Je suis enfin chez moi, je ne peux être plus chez moi qu’à cet instant d’ailleurs. Je suis entourée de bouteilles de vin, j’entends partout ces intonations familières et une odeur de tartes flambées se répand dans les rues. J’ai l’impression que cela faisait des siècles que je ne m’étais pas sentie aussi bien. Je regarde autour de moi, mes amis s’éclatent, tout le monde s’éclate en faite. Nous sommes tous –ou presque- dans le même état d’esprit. A chaque ruelle je peux croiser quelqu’un que je connais, ça aussi, ça faisait longtemps. Je me dis de profiter, de profiter à fond, autant que je le peux, de rire, de danser et de m’amuser sans limite. C’est comme si un court instant je me sentais revivre. C’est ça la maison. C’est ça chez moi. Chez nous. Il y a quelque chose d’inimitable dans ces fêtes, une ambiance qui n’est propre qu’à nous. Nos chants, nos petits conscrits, nous seuls savons à quel point c’est important et à présent je réalise à quel point cela le restera pour moi. Je suis Alsacienne, je le revendique haut et fort, j’en suis fière comme un paon et ça ne risque d’ailleurs pas de s’arrêter. La musique s’arrête, peu à peu les rues vont se vider, rendez-vous la semaine prochaine dans un autre village. Mais bon, on sait tous que la meilleure c’est la nôtre. Les examers, c’est des winners.




vendredi 29 juin 2012



Personne ne vivra pour toi, alors fais-le.

J'ai une subite envie de vous crier ma joie de vivre, mon désir de sourire et de rire H24 (même la nuit ouais ouais). Profiter de la vie, size the moment babe. A notre âge nous avons encore le droit d'avoir, de temps à autres, pour seules préoccupations les amis et la farniente. Peu importe si la soirée de la veille nous semble incroyablement floue et que l'on s'est endormi la tête dans l'herbe, c'était bon et c'est ça qui est cool. Les conséquences pour le coup je m'en contre-fiche, vivre, je n'ai que ce mot à la bouche. M'amuser et tout oublier, oublier tout pour m'extasier de tout. Ouais, ça sonne plutôt bien. Bien loin de moi l'idée d'être dans cet état second tous les soirs, mais l'été ne sert-il pas un peu à ça ? Lundi matin sera pareil aux autres jours : dénués de réveil. Rattraper tous les moments que l'on a pas pu avoir cette année cause à des vies aujourd'hui devenues si différentes, rattraper le temps perdu. Prendre un vélo et s'en aller pour la journée, parler de tout et de rien, surtout de rien en faite - c'est fou comme cette phrase est banale. J'aime ces instants, ceux qui  des années après vous valent une nostalgie d'enfer. Les souvenirs me sont si précieux, ils m'aident à avancer et à me souvenir de qui j'ai été, de qui je suis et de qui je veux être. Je ne suis pas si compliquée dans le fond, tout ce que je souhaite c'est d'être heureuse. Se dire qu'on est heureux, emmerder les envieux. Voilà une phrase qui me plais. Ils sont tous là à se plaindre non-stop de leurs déboires quotidiens sans jamais ouvrir les yeux sur les petits plaisirs de la vie. N'ont-ils jamais essayé de se coucher en pensant à ces courts instants de bonheur, aussi faibles ou futiles soient-ils ? N'ont-ils jamais tenté de voir le bons côté des choses ? Moi, on peut bien me faire tomber, je trouverai toujours une branche à laquelle me raccrocher. Pourquoi ne veulent-ils pas faire de même et cesser une bonne fois pour toutes de penser aux malheurs et aux soucis. La vérité c'est qu'on a tous eu notre part de problèmes, nos moments de faiblesse et de souffrance, mais pour avancer il faut savoir se relever, se battre et continuer. On ne s'arrête pas comme ça au milieu de l'auto-route non ? Alors pourquoi certains s'écroulent soudainement au beau milieu de leur existence ? Ne voient-ils pas tous ces sourires, tous ces regards qui se tournent vers eux ? Je ferai mieux de ne plus trop me poser de questions sur l’étrangeté humaine - et Dieu sait que j'en fais partie- cela va finir par m’empoisonner à mon tour. Ca c'est à force de lambiner dans mon hamac entre sérénades de cigognes et aboiements intempestifs de ma petite chienne qui prend visiblement son rôle de gardienne très à coeur -un peu trop. Bref, ce texte n'a ni queue ni tête mais c'était fun de me défouler un peu, de laisser mes doigts courir d'eux-même sur le clavier, en faite ça faisait un bout de temps qu'ils ne s'étaient pas fait autant plaisir. Musique à fond les bananes pour couvrir le bruit du vieux ventilateur et corps apparemment très inspiré par le rythme des morceaux. J'aime bien écrire, c'est relaxant, ça m'hôte toutes ces choses qui se culbutent dans mon crâne et qui m'empêchent de dormir. Je pose mes pensées et elles y restent... pour laisser la place à d'autres, inévitablement.


mardi 26 juin 2012



L'oeuvre qui donne le vertige.


J'avais envie de partager cette oeuvre avec vous les loulous qui venez. A vrai dire la photo ne rend pas du tout compte de l'effet incroyable de cette création artistique. Laissez moi vous expliquer. Alors que nous nous baladions moi et mes trois amis à ArtBasel (en VIP rien que ça babe), entre Andy Warhol et monochromes incompris nous sommes tombés nez à nez avec cette étrangeté qui nous a littéralement donné le vertige. C'est vraiment dingue, en plus de sembler terriblement vrai ce brave monsieur sorti du mur a été formé de telle façon à ce que la perspective (est-ce le bon mot ?) vous fasse tourner la tête, c'est comme si en le regardant le monde entier semblait distordu. De tout ce que j'ai pu voir à cette bourse je crois que c'est ce qui m'a le plus marquée (sans compter le prix des sandwichs cela va s'en dire...). Bref, je voulais juste mettre cette oeuvre troublante en avant et puis aussi un peu jouer ma maline en vous disant que j'étais à ArtBasel, que j'y ai vu des oeuvres venues des quatre coins du monde et tout ça en VIP :D. Ma minute de gloire est passée, merci.

lundi 25 juin 2012







Trois, deux, un : sautes !


C'est de cette façon là que l'on grandit me semble-t-il. Du jour au lendemain nous ouvrons les yeux sur une nouvelle vie, sur de nouvelles responsabilités mais aussi sur d'autres possibilités. A chaque âge, à chaque étape cela se passe ainsi. Hier encore tu n'étais qu'un enfant et ce matin tu es en retard pour le travail. Mais quel est cet étrange monde au temps si disproportionné, si fluide, si rapide. Certaines choses arrivent bien trop vite -bien trop tôt- tandis que d'autres se laissent désirer des années durant. Qui est donc ce machiavélique maître du temps qui se joue de nous sans cesse ? A-t-il seulement un fond de compassion pour nous ? Nous, pauvres humains, pauvres créatures victimes de nous-mêmes. Nous nous condamnons un peu plus chaque jour, c'est inévitable, nous courons droit à notre perte. Sauvez-nous, sauvez-vous. Ils crient tous à l'humanitaire. Aidez qui ? Aidez quoi ? A quoi cela sert-il de se voiler la face, nous vivons dans un monde de fou qui plus est complètement incohérent. Lorsque certains sont payés des millions pour chanter ou bien jouer avec un ballon d'autres font la manche et meurent sur le trottoir. C'est donc ça ce que nous appelons la société d'aujourd'hui ? C'est bien facile de se contenter de la déplorer et de l'ignorer. La facilité, toujours la facilité. Et si nous arrêtions de vouloir changer le monde entier, si nous nous contentions de nous occuper du nôtre tout simplement ? Si chacun voulait bien se donner la peine d'ouvrir les yeux sur son propre monde, de lui redonner une chance de briller, alors peut-être qu'un jour nous arriverions à réunir toutes les pièces d'un puzzle du paradis, non ?


Trois, deux, un : réveilles-toi.



dimanche 24 juin 2012

Et merde, la vie est tellement géniale. Est-ce mon changement personnel ou bien la vie elle-même qui s'est métamorphosée ? C'est comme si après toutes ces mésaventures le Bonheur était revenu en masse et diffusait une agréable et constante sensation d'épanouissement. Je vois peu à peu mon plus grand rêve s'approcher, chaque jour est le barreau d'une échelle qui m’emmènera droit au Nirvana -et ça j'en suis persuadée. Je ne sais pas d'où me viens cette certitude, mais j'ai tant besoin d'y croire, de m'y accrocher. Sans cette détermination je serais restée sur le bas-côté depuis longtemps. Je ne serais rien tout simplement. Ma vie n'est certes pas parfaite, pourtant je lui trouve des qualités exemplaires et ce aussi banales soient-elles. C'est comme si en une année toute ma vie avait été chamboulée, déstructurée pièce par pièce, puis que peu à peu je m'étais reconstruite une toute autre existence, une toute autre personnalité. Il y a toujours du bon même dans les pires moments c'est une chose dont je suis certaine et à laquelle nous devrions tous croire, cela donne de l'espoir pour continuer. J'y arriverai, coûte que coûte, je sais ce que je veux et pourquoi je le veux. Ce sentiment de détermination est si étrange à décrire, c'est comme si je n'avais jamais eu le choix, comme si tout avait été décidé d'avance, comme si j'étais faite pour ça et uniquement pour ça. C'est ça ou rien de toute façon. C'est bien plus qu'une revanche sur la vie, qu'un hommage à mon amie ou qu'une passion, c'est toute mon essence, tout mon être. Peu m'importe les chemins qu'il me faudra emprunter et les embûches qu'il me faudra surmonter, je sais qu'au bout je serai heureuse et que mon métier sera ma plus belle réussite. Ma vie sera une réussite. Ce n'est pas de la prétention, loin de là, mais je sais que je me battrai pour y arriver. Tout comme je l'ai déjà fait jusqu'ici. Ce rêve m'a emmené loin de chez moi et de tous mes amis et pourtant je ne regrette pas ce changement, bien au contraire. C'est pour ça que j'ai foi en mon avenir, parce que je sais que je suis sur la bonne route et que suivre cette passion ne m'apportera que du bien. Suivre son Bonheur ne peut qu'apporter de bonnes choses. Plus j'avance et plus mon coeur palpite d'impatience, je passe des heures entières à m'imaginer exercer mon métier, à rendre heureux Hommes et Animaux, à vivre cette tendresse qu'il y a en moi. Cela peut paraître ridicule pour certains mais pour moi l'Amour qui unie ces deux êtres est une force indescriptible, l'une des plus belles choses qui puissent exister dans ce monde. L'Amour à l'état pur. Et moi, je ferai de cette Amour mon quotidien, alors oui, ma vie sera une réussite.

lundi 4 juin 2012

Nous avons tous un idéal de vie dans le quel nous croyons plus ou moins et que nous ne cessons de ruminer. Jolie maison et grande famille ou bien voyageur solitaire. Sont-ce des rêves ou bien des ambitions ? Seront-nous réellement aptes à les réaliser un jour ? Le temps ne passe pas, il file à la vitesse de la lumière, nous laissera-t-il atteindre nos objectifs ou bien nous engloutira-t-il avant ? Nous nous croyons capable de tout, on appel ça la « jeunesse » me semble-t-il, mais une fois celle-ci passée, que devenons-nous ? Qui sommes-nous ? Des adultes se souciant du loyer et du réfrigérateur ? Nous sommes si peu nombreux à être satisfaits de nos vies, est-ce parce que nous ne savons prendre le bonheur comme il vient ou bien parce que nos rêves se sont envolés laissant place aux factures et au train-train quotidien ? Certains se disent « jamais comme nos parents » et finissent comme eux, inévitablement, d'autres suivent leur propre vie, ce qui les enchante plus ou moins. Qui sait ce que nous réserve demain ? La vie est une surprise permanente, rien ni personne ne peut prévoir l'avenir ni-même le contrôler. Parfois la peur m'envahie, celle de ne pas vivre mes rêves et d'être spectatrice de ma propre vie, car oui, je suis de ces gens peu pragmatiques qui se répètent inlassablement « quand on veut, on peut », je passe des heures entières à m'imaginer ailleurs, plus tard, heureuse et épanouie. J'aspire à une vie parfaite, sans doute ai-je lu trop de comptes de fées, me suis-je trop réfugiée dans un monde imaginaire ? Est-ce un tord ? J'ai peur de notre monde, peur de ce qui nous attends, peur du temps qui passe. Toutes ces questions se bousculent dans ma tête, dehors il fait gris et humide, je m'ennuie, il est temps de rentrer avant qu'il ne soit trop tard.



jeudi 31 mai 2012


Je veux des émotions, des rires, des fous rires même, je veux bouger, courir, pédaler. Je m'ennuie fermement et ça m'énerve clairement. Je ne tiens plus en place, je veux rentrer à la maison et aller boire un verre en terrasse avec les amis pour parler de tout et de rien. Je tourne en rond tel un véritable lion en cage. J'ai une irrésistible envie de prendre ENFIN un aller simple pour Strasbourg, une correspondance pour Colmar et de rêver en revoyant mes Vosges. Vite vite vite vite vite. Je veux ces fichus résultats pour confirmer mes impressions et réserver de billet d'amouuur. Je veux passer mon permis, le réussir et rouler rouler rouler. Je veux mon petit chien et mon petit lapin -tout est petit avec moi. Je veux lire dans mon hamac en écouter claqueter les cigognes. Je veux reeeentreeeeeeeeer ! 







lundi 21 mai 2012






Comme quoi, il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis. Lille va me manquer l'air de rien.
Je repense à cette année qui vient de s'écouler -à vitesse grand V- et je souris, quelle belle année ! Pleine de découvertes et de rencontres. Je suis restée la même, et pour rien au monde je ne changerais. C'est bon de partir, de ne plus croiser les mêmes personne inlassablement  depuis la maternelle, de changer d'air et d'horizon. Dans le fond, qu'importe de partir temps que l'on revient un jour. Bien sûr il y a eu des petits coup de blues, mais toujours très passagers. La preuve est que je n'ai pas vu cette année passer tellement elle fut agréable, j'ai enchâiné les -bonnes- rencontres et les rires. Le plus incroyable dans tout ça, c'est que dans le train du retour je sens que je vais avoir un sacré pincement au coeur et que je penserai déjà à l'année prochaine avec -je l'espère de tout coeur- toujours la même équipe et cette même ambiance. 

dimanche 29 avril 2012






Boum boum boum. Respires, calmes-toi donc.

Les émotions fusent, je sens des picotements tout autour de moins, comme si mon corps devenait une machine incontrôlable prête à exploser d'un instant à l'autre. Des tas d'images s'imposent à moi, impossible de les chasser, impossible de les nier. Mes pensées ne m'appartiennent plus -mais qui donc les manipulent ?- et m'empoisonnent petit à petit. Stop.