jeudi 30 janvier 2014


Et si le rêve venait à moi ? Si ce dont j'ai tant rêvé arrivait soudainement en France en septembre 2014 ? Est-ce un hasard si cette nouvelle apparaît au moment même où tout me semble plus flou que jamais. Je ne voulais pas rentrer et voilà une possibilité de repartir pour de nouvelles aventures. Une Ecole Franco-Canadienne de Zoothérapie. Un an. C'est comme si l'on venait de remettre le courant dans mon être. Je savais bien que le chemin n'allait pas s'arrêter comme ça, que quelque chose devait se passer, que ce n'était pas fini. Et ça y est. Ca y est me voilà en route pour de nouveaux espoirs. Au moment où j'en avais le plus besoin. Au moment où, malgré ma volonté, je me perdais. Et je me lèverai encore et encore à des heures indues pour aller remplir des cartons de gélules, pour aller m'épuiser, tant pis si je dois sacrifier du bon temps. Je ne fais pas ça pour aller m'acheter les dernières chaussures à la mode, je fais ça pour atteindre mon rêve. Car oui, il est révolu ce temps où j'aspirais à vivre d'amour et d'eau fraîche. J'ai compris qu'il me fallait encore beaucoup d'heures supplémentaires pour subvenir à mes rêves. Qu'importe, puisque ça en vaut la peine. Alors oui, les vacances pénardes ne sont plus là d'arriver, mais j'ai fait ce choix depuis l'enfance. C'est un défi que je me suis lancée, cap ou pas cap de donner ma vie ? J'ai tout misé. Soit je rafle le gros lot soit je perds tout. C'est ça aussi le truc. C'est que si moi je devais perdre, il ne me resterait plus rien. Je me lance dans un truc de dingue, je le sais, et je suis à la fois de roc et morte de trouille. Parce que oui, je m'apprête à faire le grand pas. Dans quelques mois je mettrai enfin la main à la pâte. Serais-je à la hauteur ? Toutes ces années passées à m'accrocher, à tout donner, pour en arriver là. A la véritable ligne de départ. Je redoute le coup de fusil. Et si j'étais à la traîne ? Et que vais-je rencontrer sur ma route ? Il y a tant de questions qui se bousculent dans ma tête. Mais au fond, qu'importe puisque c'est cette voie que je suivrai tout de même. Je ne veux -peux- pas m'écarter d'elle. Ca serait m'éloigner de ce que je suis. Oui, je suis la fille qui parle aux animaux, la fille qui veut faire un métier bizarre, mais je serai cette fille qui a réussi. Je veux montrer à tous que oui, la fille farfelue a réussi. Qu'elle a réalisé son rêve. Qu'elle n'a jamais abandonné malgré toutes les embûches, malgré toutes les moqueries. J'ai de l'ambition à revendre, il ne me manque plus qu'à trouver un peu de confiance en soi. Et tant pis pour les peines de coeur, tant pis pour cette épine qui ne s'en va pas, je ferai avec jusqu'à ce qu'on vienne me l'ôter. Après tout, j'ai connu bien plus dur. Et tant pis aussi pour elle, pour ses illusions. Qu'elle assume ses choix maintenant, qu'elle assume son départ, qu'elle assume ses regrets. Moi je suivrai ma voie, autant que possible, et ses inquiétudes, son manque, me sont égaux. Elle est partie. Peut-être qu'un jour tout ressortira ? Peut-être qu'un jour je lui dirais enfin tout ce que j'ai enfouie dans mon coeur, dans mes tripes. Peut-être. Pour l'instant il me faut avancer. Il faut que je continue de regarder droit devant, sans jamais me retourner. Le passé appartient au passé. Et aujourd'hui la vie semble m'offrir un nouvel horizon. Alors en route.

mercredi 22 janvier 2014

Alors oui, je suis fleur bleue. Et alors ? Est-ce un tord que de vouloir ressentir les choses ? J'ai besoin de me sentir vivante, aussi bien par bonheur que par douleur. C'est vrai, ça me fait du mal, mais au moins il y a quelque chose qui se passe en moi. Je suis comme ça, je suis mon cœur. Il décide et j'agis. Dans chacune de mes grandes décisions il a toujours eu raison. La suivre ou rester. Partir ou rester. La libérer ou la garder pour moi. Il ne s'est jamais trompé, alors pourquoi devrais-je douter de lui aujourd'hui ? Je sais que c'est ridicule, je sais que c'est pitoyable car je n'attends plus rien, je n'espère plus plus rien -je crois. Mais il faut que je sente ce truc, ce quelque chose qui fait parti de ce que je suis. Je suis consciente de peut-être passer à côté d'une chance, mais, je me connais, c'est tout ou rien. On ne peut me reprocher de vouloir être vivante, de vouloir sentir les papillons, de ne plus réussir à contrôler les battements de mon cœur. Je n'en veux à personne, sauf à moi, d'être aussi bête. Simplement je refuse d'être inerte, d'attendre. Les émotions doivent être un feu d'artifice et non un petit ruisseau paisible. Ça bat ou ça ne bat pas.