Demander à un être pour qui ses animaux illuminent sa vie de leur ôter la leur est abominable, et toutes les raisons du monde, aussi bonnes soient-elles, ne sont rien face à cette peine qui emplit l'être.
J'ai l'impression d'avoir une plaie suintante dans le coeur, il y a un trou béant dans ma poitrine et je n'arrive pas à me calmer. Même en étant loin son absence me pèse. Je ne veux rien si ce n'est elle. Je savais que ça ferai mal, mais je n'imaginais pas que ce serai à ce point. J'essaie de faire face, de garder à l'esprit cette belle leçon de vie qu'elle m'a donné, mais j'ai l'âme en peine. J'ai l'être tout entier en peine. Ce matin, pour la première fois en dix ans j'ai vu cet espace vide, je n'ai pas pu glisser mon doigts entre les barreaux pour lui dire bonjour, et ça me tue littéralement. Je me moque du monde, je ne veux qu'elle, je veux qu'on me la rende. Je réalise qu'elle est partie et c'est si atrocement douloureux. J'essaie de ne pas me laisser abattre, mais je fond dès que la moindre chose me la rappel. Je ne cesse d'y penser. Merde, ce que ça fait mal.
« Je n'ai pas le sentiment de l'avoir perdue. Elle est en moi, et je ne serai plus jamais comme avant, après elle. Et ça, c'est un bonheur infini. »
Jérôme-Arnaud Wagner, N'oublie pas que je t'aime