samedi 30 août 2014


Est-ce ça l'injustice ? Dans toute sa splendeur, dans toute sa gloire ? Est-ce ça que l'on blâme si souvent ? Cette merveille qui s'envole vers le ciel, sans prévenir, sans rien dire et qui laisse derrière elle un trou béant, une douleur partagée par tous. Dîtes moi que c'est un cauchemar, dîtes moi que nous allons nous réveiller, qu'il va revenir. Tout ça est si irréel, surréaliste, impossible. Comment une telle personne peut-elle perdre la vie ? Comme une âme si aimante, si joyeuse, si chaleureuse, peut-elle nous quitter si rapidement ? Tout ça n'a aucun sens, aucune raison d'être. Je n'arrive toujours pas à y croire, tous ces visages si tristes, ce ne peut être pour lui, lui qui nous a toujours fait rire, sourire. Dîtes moi qu'on les retrouvera tous là haut, qu'ils n'ont pas disparu à jamais, que nous finirons tous réunis. C'est comme avoir interrompu la trajectoire d'une étoile filante, lui qui n'aspirait qu'a profiter, qu'a donner. Lui qui était si plein de talent, cet acteur aussi drôle que poignant, son dernier tour de scène n'aurait jamais dû arriver si tôt. Il aurait dû faire rire encore mille et une personnes. Je l'entends encore, le revois au détour d'un couloir du lycée, et je n'y crois toujours pas. Je n'y croirai jamais.


jeudi 28 août 2014



A croire que les plus belles choses disparaissent toujours les premières. Je n'ai pas les mots, tout est si confus. Je ne peux pas y croire, je ne veux pas y croire. Comment est-ce possible ? Je me rappel ce sourire, cette bonne humeur, cette joie émanant de lui. Trois ans ont passé depuis le lycée, trois ans durant lesquels nous avons chacun fait notre vie, pourtant, il y a ces personnes qui me sont restées dans le coeur, ces êtres que j'appréciais tout particulièrement. Il en faisant parti. Il y avait en lui une bonté que l'on ne trouve que très rarement chez les gens, il aimait la vie et ça se sentait. Il faisait aimer la vie aux gens. Comment a-t-on pu prendre la sienne ainsi ? Du jour au lendemain, sans prévenir ? Je ne saisis pas, je ne comprends pas. Il était de ceux qui me faisaient regretter ces années lycée, ces moments aussi fugaces qu'importants. De ces personnes que j'aurais aimé revoir au détour d'une ruelle, sur le quai de gare ou bien à une soirée. De ces êtres qui donnent tout d'eux-mêmes aux autres. Une fois de plus je réalise que la vie ne tient qu'à un fil, que demain tout peut basculer, quelqu'un peut disparaître. Parce que ces faits-divers dans les journaux ne nous touchent jamais vraiment, jusqu'au jour où vous connaissez la personne, jusqu'au jour où son mur facebook se remplis de messages d'adieux. Jusqu'à cette fois où "ce jeune de 21 ans" c'est le garçon qui faisait toujours le clown au CDI, ce garçon qui avait toujours le mot pour rire, une taquinerie dans la poche, celui qui rayonnait et que tout le monde adorait. J'ai beau l'écrire, relire encore et encore cet article, ce n'est pas possible, ce n'est pas vrai. Il va revenir, il y aura des photos de lui publiées de temps à autre sur ma page d'accueil facebook, je le croiserai par hasard en ville, je lirai son nom dans la liste des acteurs d'une pièce de théâtre,... Ce n'est pas possible.


jeudi 14 août 2014




Et surtout ne pas franchir la limite, surtout pas. Il faut que je reste de l'autre côté, je dois rester loin de cette frontière maudite, loin de ces états d'âmes si douloureux. Je dois vivre, tout prendre, tout donner et ne rien regretter. J'aurais pu sombrer à nouveau, me faire mal, comme d'habitude. Mais j'ai appris. J'ai appris de lui, non pas de mes erreurs. Vivre l'instant présent. Après tout, pourquoi serait-ce forcément lié aux grandes aventures ? Et si à présent je me concentrais sur ces petits riens qui pourtant sont si précieux. Ecouter ce coeur qui bat, mémoriser cette mélodie à jamais. C'est ça qui compte. Ce sont ces petites choses si précieuse et qu'on néglige bien trop souvent. J'ai fini par comprendre que parfois on ne peut pas tout contrôler. Quelque chose a une emprise sur nous, sur nos destins. Je ne saurais dire quoi, mais il y a forcément quelque chose. Parce qu'aucune de ces rencontres n'a pu être dues au hasard, aussi anciennes soient-elles, chacune m'ont forgée, m'ont changée, m'ont faite. Aujourd'hui, je me sens légère. Je n'ai aucun regret, je sais que j'ai donné ce que j'avais à lui donner, et ce que j'ai reçu a comblé un endroit de mon coeur qui lui est jamais réservé. On pourrait croire à de beaux discours, pourtant sa présence sur mon chemin a réellement eu un impact dans ma vie. C'est comme s'il y avait autour de lui un halo d'amour, de joie, de tendresse et de chaleur, et y avoir goûté ne peut vous laisser indifférent. Alors non, jamais je n'oublierai cette date, ce regard, ce sourire, ce rire, ce parfum, cette douceur et ces instants magiques qui m'ont emmenée si loin du monde. Mais je dois continuer, fini de m'accrocher à des événements passés. J'avance. Il le faut. J'ai perdu bien trop de temps à me confiner dans des souvenirs. Je suis jeune, libre et même si je n'aspire pas à de grands projets, j'en ai. Il semblerait que la tendance soit aux grandes choses, mais si l'on regardai celles que l'ont vit tous les jours ? Qui a décrété qu'il fallait partir à l'autre bout de la planète pour apprendre ? Je veux revenir à l'essentiel, arrêter de suivre les idées des autres et retourner à ce qui m'a toujours fait, à ce qui m'a toujours motivée. Et pour ça, je ferai toutes les heures supp possibles, je donnerai tout, j'économiserai encore et encore. Je veux y arriver par mes propres moyens, me battre pour ma cause. Je veux montrer que tout ça payera. Je veux qu'ils se disent "putain, elle l'a fait". C'est ça mon Bonheur à moi, mon plaisir, c'est me dire que peu à peu j'approche du but. Même si ça fait peur, même si en ce moment je me sens perdue. Me lever chaque matin en me disant que cela servira à mon rêve, c'est ça qui m'anime. Avoir une raison d'ouvrir les yeux, tout simplement.