samedi 23 mars 2013

J'ai accroché sa photo à côté de mon lit, et chaque matin je m'éveille en la regardant. Je réalise que même à la maison, je n'aurais plus que ces photos pour l'admirer. Les jours passent si vite qu'il me semble être partie hier. J'ai l'habitude de ces vas-et-vient, à chaque retour je me dirige vers sa cage, l'ouvre, la prends, et la serre contre moi. Mais cette fois-ci il n'y aura pas de cage. Il n'y aura plus jamais ma petite boule de poils. Ici, je n'ai aucun souvenir avec elle, si ce n'est le câble rongé de mon ordinateur, lorsque je suis à Lille il m'est normal de ne pas la voir. Là bas c'est différent, et, pour la première fois j'ai peur de rentrer chez moi. Peur que la vérité me revienne soudainement en pleine face. Peur de me lever sans lui dire bonjour. Peur de ne plus l'entendre ronger sa petite maison de bois. Peur de constater son absence. J'ai passé mes dernières vacances à m'occuper d'elle tous les jours, à la réchauffer comme je le pouvais, à la soigner, et cette fois-ci elle ne sera plus là. Lorsque je la prenais sur moi, elle enfonçait sa tête au creux de mon coude et je sentais son coeur battant à tous vents. Je vais me sentir si vide. Heureusement, il y aura ma boule de nerfs, celle qui est arrivée dans ma vie il y a de ça bientôt sept an tel un soleil. Mais que ferais-je sans elle ? Elle me fait tellement de bien.

mercredi 20 mars 2013

J'ai ce rêve qui passe en boucle dans ma tête. Ce rêve d'avenir. J'ai des projets plein la tête, des idées qui sautent dans tous les sens. Encore trois semestres. Plus que trois semestres et ça y, je me lance. C'est à la fois si effrayant et en même temps si euphorisant. Je ne sais pas grand chose mais je suis assoiffée de tout apprendre. Je veux être la meilleure. Je veux que chaque jour soit l'accomplissement de ma vie. C'est comme si au fond de moi j'avais toujours attendu de vivre ça, d'être ça. Dans ce rêve, je vis de mes animaux et de ce qu'ils donnent. J'en ai plusieurs, huit d'après mes calculs. Un utilitaire. Un sourire incrusté sur le visage. Et j'incruste des sourires sur les visages. Nous les incrustons. Moi et ma ménagerie. J'ai allié mon rêve à mon métier. Je suis à mon propre compte, gérante de mon association. J'en cherche déjà le nom, d'ailleurs « Hylka » est en tête de liste. Unique. Symbolique. Ce serait pour moi le Bonheur absolu. Après tout, c'est avec ce nom que nous avons commencé et que je continue. Je ne suis pas folle, je suis passionnée.

dimanche 10 mars 2013



En venant étudier à Lille je ne m'attendais pas à vivre quelque chose d'aussi horrible. Je ne l'imaginais même pas à vrai dire. Nous ne sommes pas juste des potes de fac, nous sommes des amis et partager cette peine nous soudera d'autant plus. On ne laisse pas tomber l'un des notre. La team des psychopathes sera toujours présente. J'ai pris soudainement conscience de ce qui s'était passé et face à de telles larmes qu'importe ces histoires à la noix, c'est si futile. J'en ai assez de ces personnes qui tentent de me faire culpabiliser, qui dramatisent tout et qui ne pensent qu'à leur petit nombril. Je ne vais pas me tracasser pour ce genre d'histoire, ça n'en vaut tellement pas la peine. Voir une amie pleurer ainsi ne se compare à rien d'autre, c'était si émouvant. La gorge nouée comme jamais. La vie est bien trop courte pour se soucier des gens qui me polluent l'air. D'autres ont mille fois plus besoin de moi, et je serai là, nous serons là. Je n'avais jamais assisté à un tel évènement, et je ne le souhaite à personne, ce fut si touchant que je n'oublierais jamais ce matin-là, ces larmes-là. Il y a des gens qui méritent de réaliser leurs rêves, et elle le mérite, terriblement.