samedi 18 juillet 2015

Enfin, tout commence. Enfin, je vais m'envoler. Pour de bon. Parce qu'ils m'ont donné cette chance que j'attendais depuis l'enfance, cette lumière aussi aveuglante qu'excitante. Je pars à l'aventure, mon aventure. Cette fois-ci c'est la bonne, je décolle et je ferai tout pour ne plus jamais avoir à atterrir. Évidemment je serai toujours d'ici, je serai toujours une Alsacienne, chauvine et fière, mais j'ai fini par comprendre qu'on appartenait aussi à l'endroit où notre coeur se posait. J'ai compris l'importance de partir, l'importance de vivre pour soi. A quoi bon le cacher, je flippe. Oui, je flippe, parce que j'ai vingt-et-un ans et bien peu d'expériences. Mais s'ils ont su me faire confiance parmi tant d'autres c'est que je dois aussi me faire confiance. Je dois croire en moi. C'est l'inconnu et ça fait peur. Mais qu'est-ce que c'est enivrant. Une année pleine de nouveautés et de découvertes se profile, une année qui sera le tremplin de ma vie. C'est une énorme bouffée d'air pur après avoir été enfermée dans cette usine pendant des mois, c'est comme le réveil de la Belle au Bois Dormant, c'est le top départ. Alors GO.

 

vendredi 24 avril 2015


Et j'ai parcouru 784km. Et je me suis débattue pour défendre ma place. Si je suis dingue ? Oui, complètement. Je suis totalement cinglée. Je me suis lancée les yeux fermés dans mon rêve de gosse. Si c'était dur ? Bordel oui. Combien de fois ai-je du argumenter sur mes projets, justifier mes choix ? Je ne les compte même plus, c'est monnaie courante. Mais combien de fois ai-je du prouver qui j'étais ? Une fois. Une toute première fois. Je sais, j'ai encore approximativement un milliard de choses à apprendre, trois tonnes d'expériences à faire et un chemin sans fin à continuer. Pourtant, on ne m'abat pas. Alors oui, j'ai entendu leurs conseils, je les comprends. Peut-être que ce ne sera pas encore mon tour, peut-être que c'était un peu trop tôt, un peu trop rapide. Je sais qu'ils ont raison, je débarque là avec mes jolis rêves, mais au fond, je ne suis pas grand chose, moi la petite étudiante de psycho, la petite trieuse de gélules. Je suis qui pour faire partie des quinze ? Au final, peu importe la réponse, ça ne sera en rien un échec, seulement une étape. Et je reviendrai. Je reviendrai l'année prochaine. Parce que je ne lâcherai pas. Je me formerai. Je me renforcerai. Je grandirai. Mais ils ne se débarrasseront pas de moi comme ça. Et puis, ma fierté tient en ces seuls propos "on sent bien votre motivation et votre ténacité dans votre discours". Car malgré ce manque cruel d'expérience, malgré mes points faibles, malgré mes lacunes, je leur ai montré la plus belle chose dont j'ai hérité, et celle qui m'a conduite à eux. C'est sûr, je n'ai pas le profil idéal, je ne suis peut-être pas encore prête mais je sais me battre. Ca prendra le temps que ça prendra, mais vous pouvez compter sur moi.


samedi 21 février 2015


Ecrire leurs noms dans un dossier de candidature. Expliquer, pourquoi, grâce à elles, j'en suis là. Livrer, que sans elle, je ne serais pas en train de remplir ces lignes. Je vis dans mon monde, et j'en suis consciente. Mais pour la première fois de ma vie, j'ai l'impression de pouvoir donner mes raisons à bon escient, de ne pas être prise pour une allumée qui pense qu'on peut vivre d'amour et d'eau fraîche. Pour la toute première fois, je peux faire de mon histoire un atout, je dois la conter car on me la demande. Et c'est si bon, si incroyablement bon de sentir cette détermination au bout de mes doigts. Evidemment, rien n'est gagné d'avance, rien ne m'assure d'être sélectionnée, je n'ai pour moi que ma motivation et mes beaux projets. Et je ne suis pas la seule. Y en a d'autres des comme moi. Y en a qui ont déjà de l'expérience, qui savent vraiment de quoi ils parlent. Moi, j'ai l'impression de n'être qu'une novice -ce que je suis-, et, d'un côté, de ne pas avoir mes chances. Je suis consciente de mes points faibles, de mon absence d'expérience professionnelle dans le domaine, mais qui ne tente qui n'a rien n'est-ce pas ? J'ignore quelle sera la réponse, mais je sais qu'elle sera celle qu'il me faut. Car, c'est étrange, mais quelque chose me dit que même si c'est un refus, ce sera pour une bonne raison. Je vivrai autre chose, une autre année, mais ça ne sera pas à mal. J'ai confiance en mon avenir, en mes choix, je sais qu'ils m'emmèneront là où je dois être, là où l'on m'attend. Si le chemin m'impose des détours, je sais qu'ils ne seront que plus enrichissant encore. 

A côté de moi il y a ce dossier, je lève la tête, il y a leurs photos, il y a nous. Ils y a celles que j'ai perdues, et ceux qui continuent d'illuminer ma vie. Et puis, il y a cette petite fille qui regarde sa chienne, prête à l'embrasser, elle non plus, je n'ai pas le droit de la décevoir. 

dimanche 25 janvier 2015


Une bouffée d'air. De grand air. 
C'est l'histoire d'une petite fille qui parlait à sa chienne, assise sur une marche d'escalier. C'est mon histoire, c'est ma chance. C'est comme si tout ça tombait du ciel, là, juste à mes pieds. Je n'arrive toujours pas à y croire. Tant de chemin parcouru, tant d'espoir jamais vain, tant de détermination à courir vers l'inconnu et débarquer là, devant un rêve à porté de main. Mon rêve. Je ferai tout pour être prise. Coûte que coûte. Comme d'habitude. J'ai l'impression d'avoir été propulsée dans les airs. Enfin prise au sérieux, enfin rassurée, enfin entourée. Les doutes ? Byebye. Je fonce les gars. Toute seule, comme une grande. C'est mon défi et je le relèverai.


mercredi 21 janvier 2015

M'éloigner. M'éloigner d'eux. De leurs états d'âmes, de leurs vies. Plus je grandis, plus mes ailes se déploient et moins je supporte cette situation. J'ai trop besoin de me couper de tout ça, de faire ma vie. Je dois m'envoler, partir. Je ne la soutiendrai pas dans sa détresse. Je ne peux pas. Je ne veux pas. Et lorsque je passe devant cette maison, combien j'aimerais pousser la porte et la retrouver. Je voudrais quelqu'un qui me défende, quelqu'un qui me comprenne, quelqu'un qui soit fier de moi. Je voudrais la prendre dans mes bras et lui dire à demain. Je voudrais passer mes après-midi là bas. Mais elle n'y est plus. Ca fait tellement longtemps qu'elle n'y est plus. Tellement longtemps que je l'ai perdue. Des fois je me dis que peut-être de là-haut elle me regarde, qu'elle comprend, à quel point ça fait mal d'être passée au second plan. Parce que je sais qu'elle aurait toujours été là pour moi, qu'elle ne m'aurait pas fait de morale comme tous les autres, qu'elle m'aurait protégée. Alors je partirai, dès que je le pourrai, je construirai mon propre nid, loin d'eux. Je me protègerai moi-même. Ils ont choisi leur vie, je choisi la mienne.