mercredi 22 août 2012



Peu à peu la rentrée approche, les trains se réservent et une nouvelle année commence. Il y a un an de ça j'étais dans tel autre état d'esprit qu'aujourd'hui j'ai l'impression d'avoir prit dix ans. Je ressens un sentiment si étrange cette fois-ci, je suis à la fois heureuse de retrouver mon petit nids Lillois, notre équipe toujours de bonne humeur et nos habitudes, pourtant, une partie de moi redoute horriblement le moment du retour. Ce train, ce 8h07 habituel qui m'emmènera à la gare de Strasbourg afin de prendre mon TGV de 9h02 direction Lille Flandres. J'ai comme le pré-sentiment que le départ ne sera pas si facile que je l'imaginais, après plusieurs semaines passées chez moi, comment mon coeur réagira-t-il lorsqu'il sentira ces montagnes, ces vignes et ces visages s'éloigner ? Se serrera-t-il encore comme lors des premières fois ? Pourtant, après cette année, je sais bien que les amitiés, les vraies, ne s'effritent pas pour quelques centaines de kilomètres -au contraire, c'est ainsi que j'ai pu mesurer l'importance de certaines- et que quoi qu'il advienne je reviendrai toujours dans mon adorable village alsacien. Je sais bien que l'an prochain les fêtes du vins seront encore là. Mais je redoute tout de même ce départ, ce train, qui une fois de plus m'éloignera de mes repères les plus solides, les plus anciens. Comment ne pas être touchée par cette magie que nous dégageons ? Par ce sentiment d'appartenance commune. J'ai dans la tête la Marseillaise conscrit qui résonne et dans les veines du vin blanc qui coule, alors dites moi seulement comment je pourrais assécher mes yeux lorsque peu à peu les maisons à colombages disparaîtrons laissant place aux briques rouges ? Et pire encore, lorsque j'accrocherai mes nouvelles photos, nos têtes, nos sourires ? Pourtant, bien que ces sentiments et ces émotions me soient souvent difficiles, je ne  les renierais pour rien au monde, ils me tiennent vivante, humaine, sensible et je refuse de cacher que oui : je suis profondément attachée, dépendante même, aux claquettements de nos cigognes et aux sourires de mes amis. J'ai toujours été ainsi et le suis devenue encore plus lors de cette année passée. Plus je m'éloigne et plus je me rapproche. 
Allez, maintenant, let's go pour la meilleure fête du vin de l'été, la nôtre, la plus attendue et comme toujours, la plus inoubliable. Exa, champions, le reste c'est du bidon.

jeudi 9 août 2012



Je le sais bien que je suis trop sensible, je vois ces gens vivre ce que j'ai vécu, je sais leur douleur, leurs émotions et je me rappelle les miennes. Ces mots assassins et ce petit corps pourtant si plein de vie contre moi. Cet être chaud, le coeur battant de fidélité et mes larmes inévitables. A cet instant, lorsqu'on m'a annoncé cette fin si proche, ce fut comme si le monde s'était arrêté, ai-je seulement eu aussi mal avant ? J'en doute. On me prenait là mon plus précieux trésor, mon histoire, mon enfance, une partie de moi-même. Rien n'aurais pu me consoler à ce moment là. Deux ou trois semaines. Une durée si courte, si horriblement courte après tant d'année passées. On aurait pu me casser chacun de mes os un par un que j'aurais moins souffert. Tout cela explique sans doute cette fragilité face à de telles relations, mais pourrais-je un jour la contrôler ou devrais-je la subir, quitte à en souffrir, toute ma vie ?

samedi 4 août 2012


« Les flacs d'eau dans la cour d'école, les maitresses et les heures de colles, c'est loin, c'es filles qui rêvent d'avoir des seins. Finir l’année, les vacances d’été, puis se revoir tous a la rentrée, c'est loin, mais jouer les grands c’était bien.On avait pas encore appris a mentir, on était pressé de grandir.
Et je sais, qu'on se reverra tous les deux, même si t'es caché dans mes yeux, moi je sais, qu'on se reverra touts les deux, donc je vais tenter d’être heureux, heureux.
Les sacs a dos remplis, trop grands, cette fille qui a presque 14ans, c'est loin, c'est fou comme on fait du chemin. Lever le poing dans les ennuis, avoir peur de rêver sa vie, c'est rien, c'est rien si tu me tiens la main. On a passe nos vies a vouloir partir, on est si presse de revenir. 
Et je sais, qu'on se reverra tous les deux, même si t'es caché dans mes yeux, moi je sais, qu'on se reverra tous les deux, donc je vais tenter d’être heureux. 
On a connu les mauvais vents, on s'est battu avec le temps, c'est a force de tomber qu'on apprend, on a du quitter la maison, sans savoir la destination, on s'est perdu souvent. 
Mais je sais, qu'on se reverra tous les deux, même si t'es caché dans mes yeux, moi je sais, qu'on se reverra tous les deux, donc je vais tenter d’être heureux... »


Toma - Dans mes yeux