lundi 25 avril 2011


« Et toutes les vertues de l'Homme, sans ses vices. »

Comment oublier cette petite chose grisâtre qui rampait, cherchant la chaleur de sa mère ? Comment oublier ce petit truc qui quelques semaines après se tortillait dans tous les sens, restant à l'écart de ses frères et sœurs ? Comment oublier ce jour bénit, ce jour d'été, cette fin d'après-midi tant attendue ? Comment oublier ce petit collier rouge qui lui valu la vedette face aux autres ? Comment oublier ce petit, tout petit, corps chaud que je serrais contre moi ? Comment oublier ce chiot qui s'endormait dans le creux de mon cou ? Comment oublier cette bouille pleine de sauce tomate mais, évidemment, totalement innocente ? Comment oublier ce premier bain qui fini par une vraie apocalypse ? Comment oublier ses premières chutes ? Comment oublier ses dents pointues sur mes pieds ? Comment oublier ses premières neiges ? 
Comment expliquer à quel point j'ai besoin d'elle ? Comment expliquer que chaque matin elle illumine ma journée entière ? Comment expliquer que la seule lueur de ses yeux me remplie de joie ? 

On ne peut me prendre sans cette passion, j'en suis entièrement composée.

Octobre 2010

mardi 19 avril 2011

Et tu vois, moi ce temps je l’envoie balader. Il tente de nous voler nos souvenirs, d’effacer nos rires mais c’est peine perdue. Nous tous contre lui c’est une guerre qui n’a pas lieu d’être car nous sommes d’ors et déjà les gagnants. Chaque année il tente de flouter nos mémoires et d’y mettre des trous noirs, mais s’il croit que moi je vais le laisser toucher la mienne il se met le doigt dans l’œil. Tu sais, nos souvenirs c’est nous, c’est ce que nous sommes car ces événements nous ont construit. Je l’emmerde moi le temps, qu’il aille cueillir des fleurs ailleurs, ici nous sommes d’éternels enfants et nos souvenirs sont enfermés au plus profond de nos cœurs. Ils le font battre d’une certaine façon. Il n’est rien face à la force de nos moments favoris et ce qu’ils nous apportent : la joie. Il est faible et impuissant. Qu’importe ce qu’il engendre sur nos corps et sur nos relations, si nous voulons être les gagnants rien ne pourra nous en empêcher. Nous sommes un tout, nous sommes une boîte à souvenirs et la clef nous appartient.

lundi 18 avril 2011

Enivrant.
Il y avait quelque chose de magique dans ce poison, quelque chose d'extrêmement euphorisant. C'était le mal incarné de continuer, c'était ridicule de se balancer ainsi, mais Dieu ce que c'était bon. Rire, danser et oublier. Oublier l'avant et l'après. Entrer dans un autre monde dénué de toute conséquence, de tout jugement et plein d'une innocence un peu mal saine. Nous ne faisions rien de mal en nous amusant ainsi, pas de violence ni de méchanceté, juste des rires et des adolescentes en recherche de plaisir, celui de la vie. C'est vrai, il y avait bien d'autres moyens pour se déconnecter du monde réel, pour s'évader, mais celui-ci semblait si facile et attirant. Les caniveaux ne nous concernaient en rien, nous, nous étions juste heureuses d'exister, d'être là à cet instant précis et de se croire invincibles et tout permis.  Nous étions jeunes et le temps d'une soirée le monde nous appartenait.

vendredi 15 avril 2011

Bien. Il est 20h41 et je pense. Je pense au sens de la vie, au but de la mienne qui m’est connu depuis quelque temps. Je réfléchis à cette philosophie qui se créée en moi, à cette conception des événements que je me fais et à cette peur continuelle de tout perdre. Je crois que la vie est une roue, à l’instar de ces manèges que l’on trouve dans les foires, que le Bonheur se trouve en haut mais que peu à peu nous redescendons. Je suis montée trop haut, allée trop loin. Je crains toujours que quelque chose vienne tout gâcher, qu’au moment le plus importun le malheur s’installe. Je m’épuise à vivre l’instant présent, à profiter de chaque seconde de mon existence –du moins quand cela en vaut la peine- mais sans cesse je suis consciente de ma chance, de ma joie si fragile et cela m’effraie. Je crains le temps, les années, la distance, l’oublie,... J’ai toujours cette mauvaise impression que je ne pourrais rester éternellement en haut de la grande roue, qu’un jour ou l’autre je vais devoir entamer le descente. Quelle vision pessimiste et décalée de ce que je suis, pourtant, à la vérité c’est celle que j’ai. Celle que je nie aussi et tente d’ignorer afin de respirer pleinement cet air frais et remplie de Bonheur, sans me préoccuper de ce qui pourrait réellement arriver, sans envisager une réelle fin à ce fascinant livre. Après tout, il n’y a pas de fin mais uniquement d’autres tomes.

jeudi 14 avril 2011

Des brides incompréhensibles

I need to feel you.

Non, je ne me ferai plus avoir. Plus jamais. Je suis devenue plutôt douée à ce petit jeu, l’hypocrisie cela fait cinq ans que je la manie avec habileté. Politesse et sourires faux, au diable le respect. Détruire la vie des autres n’est pas du respect à ce que je sache, simplement ai-je appris à me taire. « De toute façon, tu ne changeras plus rien. » mais oui, tais donc ta haine, ta souffrance, caches tes pleurs, après tout ce n’est pas comme s’il te prenait une partie de ta vie.

Détruire ce qu’on a créé, faire souffrir la chair de sa chair et lui imposer des choix d’adultes aux conséquences lourdes sont des choses que je ne comprends pas. 

C’est vrai, je ne sais qu’écrire. Je ne sais que taper sur les touches ou bien gribouiller des textes sans sens réel. Mais c’est mon seul moyen d’exprimer ce que je ressens. D’exprimer mes émotions, mes sentiments. Mes craintes. Et si je n’y arrivais pas ? Si tout remontait à nouveau comme cette première fois ? Si les souvenirs venaient me submerger d’un seul coup, faisant s’ébouler ma forteresse, que devrai-je faire ? J’ai évolué, j’ai grandi –trop vite-, jugeant que le passé appartenait au passé. J’ai effacé tant bien que mal certains éléments de ma mémoire mais si elle revient, eux aussi. J’ai peur de ne pas réussir à les contenir au fond de moi, de ne pas tenir le coup et de retrouver cette mélancholie hello darkness my old friend. La distance m’apaise, c’est vrai. Je sais que c’est mauvais pour moi et pour mon équilibre, mais ai-je sincèrement le choix ? Pouvais-je lui dire non ? J’ai appris à aimer ma vie telle qu’elle est, à faire avec les changements qu’on m’avait imposés et aujourd’hui je suis sereine. C'est vrai, il est possible que j’eusse un peu peur car je sais qu’au fond de moi ces images sont gravées, je sais bien que je me souviens de tout et qu’il ne suffirait que d’une petite étincelle pour me faire m’effondrer durant quelques jours. Tout remonterait à la surface, toutes les émotions s’empareraient à nouveau de moi tentant de m’attirer dans ce trou sans fin. En vain, car je gagnerai la bataille.

Le vent s’engouffre dans mes cheveux et fait tourner les pages de mon livre. Au loin les cigognes claquent du bec et les oiseaux chantent. Le soleil réchauffe mon corps et mes souvenirs s’installent sous mes yeux. Je regarde ce jardin et partout je me revois, les années défilent, peu à peu la disposition change, des fleurs apparaissent, le gazon pousse et les jouets disparaissent. La maison me semble empreinte de nous, de nos souvenirs, c'est mon refuge. Je tente d’imaginer ma vie future, loin de ce calme, loin de cet endroit magique et j’ai peur. C’est si beau, si doux de se rappeler notre enfance. J’ai l’impression que rien d’autre  ne pourrait exister, que moi sans ces châteaux, sans ces montagnes, sans ces vignes, je ne suis rien. Pourtant, je sais bien qu’il faudra partir, que tôt ou tard je ferai ma valise, laissant cette chambre que j’ai vu se construire derrière moi, mais c’est si douloureux, si effrayant. J’ai conscience d’être peut-être trop sentimentale, voire même ridicule à m’attacher à ce point à cet endroit, mais c’est plus fort que moi, je n’arrive pas à me faire à l’idée de quitter la maison à dix-sept ans, qui plus est pour monter dans cette région que je fuyais tant. La vie nous joue parfois de drôles de tours, et pas des moindres.


Un jour, j'aurai mon Combi et je partirai pour écrire.

jeudi 7 avril 2011




Vois-tu, moi je ne suis pas comme ces filles qui ont peur de se casser les ongles ou de se salir. J'aime avoir les mains noires de graisse et faire les choses par moi-même. Je ne veux rien apprendre dans livres mais par des expériences. J'ai toujours préféré la pratique à la théorie, je trouve cette dernière bien trop inintéressante. J'aime toucher, sentir, entendre et voir les choses par moi-même. 

Il dit que je laisse mes sentiments prendre le dessus, que mes émotions dépassent ma raison. D'après lui, je suis sans arrêt dans les nuages, ailleurs, je rêve à d'autres choses et je me fige dans mon monde. Je cristallise un instant et j'y reste. Je le revis sans cesse. Il me pardonne mes excès de paroles parce qu'après tout je suis emportée par la passion, celle du coeur. Je vis mes émotions sans demi-mesure et elles me submergent tout autant que mon pragmatisme. 

La Romantique 
(et vive le prof de philo ;) 

samedi 2 avril 2011

Les mots tapent les touches. 

Vous allez toujours au même endroit depuis des années. Vous restez des heures sur ces jeux dont vous avez passé l'âge. Vous parlez du bon vieux temps, des souvenirs sur les bancs de primaire, de collège et puis vous arrivez à ceux de lycée qui malgré les changements restent toujours aussi amusants. Cela fait des années que vous vous rappelez les mêmes histoires et que vos rires résonnent pour les mêmes souvenirs. Ces moments vous semblent sans fin, que ce soit pour le présent ou pour l'avenir, comment ne pas y aller et parler de tout ? Regarder les gens passer, les touristes un peu louches et leur expliquer comment fonctionne le tourniquet. Rire, encore et toujours. Les jours défilent mais les cigognes sont toujours là et vous aussi -avec tout juste dix ans de plus. C'est un repère, un chez vous. La source de votre enfance. 

Vivre oui, grandir non.

Ces personnes qui te font sourire, rire. Qui te font te sentir bien, tout simplement. Se regrouper quelques heures, une après-midi, une soirée. Parler de tout et de rien, rire sans même savoir pourquoi. Faire des expériences des plus scientifiques. S'amuser sans autres substance que l'Amitié, profiter pleinement de ces instants aussi banals que magiques. Regarder quelqu'un, rire, le faire rire et rire ensemble. Rire, encore et toujours pour survivre. Traîner sans but précis, faire passer le temps comme on peut, discuter, échanger. Se moquer gentiment et rire une dernière fois avant de se quitter. Mais au faite, pourquoi riait-on déjà ?


Sourire chaque jour à ces personnes.