samedi 29 décembre 2012

J'en ai assez de me bourrer le crâne d'informations qui ne me serviront sans doute jamais, je veux agir et non plus gémir devant ces tas de feuilles. Je suis lasse de ces examens stupides où l'on ne fait que tester des phrases apprises par coeur. Je n'ai jamais aimé la théorie et ça ne date pas d'hier. Je cris à l'aide, j'ai envie de brûler tous ces satanés cours qui m'ennuient. A quoi bon apprendre le développement de la grammaire chez l'enfant ? Je deviens folle !



Chaque fois que je refais ma valise pour renter à Lille c'est la même amertume, la même mélancolie qui emplie mon être. J'ai beau m'y sentir heureuse, y rire chaque jour et m'éveiller sourire aux lèvres, partir n'est jamais gagné. Les larmes se sont taries, la peine s'est amoindrie, cependant mes attaches restent ici. Lorsque je relis mon blog, j'ai l'impression de ne parler que ça, de ma région. J'ai l'air d'une patriotique criant au mouvement "Elsass frei", pourtant je n'aurais jamais pensé parler comme cela un jour. Je n'avais conscience ni de notre différence ni de mon appartenance. Alors à défaut de pouvoir afficher sur ma tête "JE VIENS D'ALSACE", je l'exprime ici, sur ce blog qui me voit évoluer d'années en années. Je suis passée de la peur panique de partir à Lille à l'envie de changer de continent afin de vivre ma passion. La vie est pleine de rebondissements et de surprises, certes plus ou moins bonnes, mais une chose est sûre : elle vaut la peine d'être vécue... à un moment ou à un autre.

dimanche 16 décembre 2012

Dix-neuf ans. Ouais. Y a de ça dix ans j'imaginais qu'à cet âge je serai "une grande". Loupé, aussi bien pour la taille que pour la tête. Bien sûr, je ne peux pas nier que depuis mon départ du cocon familial j'ai sacrément changée intérieurement, j'ai compris beaucoup de choses et je suis loin d'être immature mais je refuse catégoriquement de devenir adulte. C'est pas drôle d'être adulte. Moi je veux manger des bonbons gélatineux, mettre des bonnets rigolos, faire des blagues enfantines et m'émerveillée de tout. J'ai déjà passé le cap du chocolat noir (n'est-ce pas l'amie ?) et ça me fait bien assez peur comme ça. J'aimerais rester jeune pour toujours, avoir toute la vie devant moi éternellement et être en vacances à jamais. 
Pourtant, une autre part de moi n'aspire qu'à une chose : l'indépendance. J'aime avoir ce sentiment de pouvoir décider de ce que sera ma vie. La liberté m'exalte, grandir m'enchante. Peu à peu je deviens -enfin- celle que j'ai toujours voulu être : moi-même. Je m'écoute et c'est si bon. Cette impression d'être reine de mon destin est si euphorisante. 
Vouloir à la fois stopper le temps et courir plus vite que le vent.



C'est étrange, à chaque gorgée c'est l'Alsace toute entière qui se répand dans mon corps, c'est toute la joie des fêtes du vins qui m'emplie, c'est tous nos rire qui m'animent. Le simple parfum d'un Gewurz réveille en moi tous ces souvenirs flous et heureux de nos nuits d'étés. Et lorsqu'à la télévision j'aperçois nos marchés de Noël et entends notre accent jovial alors, je suis comme hypnotisée par la beauté de ma région. Moi chauvine ? Non, juste un peu trop loin de mon foyer.