samedi 13 avril 2013


Et toi tu me sors ça comme ça. Tu veux revenir ? Mais merde, tu te fous de moi ? Je me souviens comme si c'était hier de ce 25 avril 2007, de ce matin où je t'ai supplié de rester, de ce matin où tu es partie, emportant avec toi tous mes repères, tous mes idéaux. Détruisant notre famille. Et maintenant tu veux rentrer ? Mais qu'est-ce que tu crois, rien ne sera jamais plus comme avant. C'est notre maison, plus la tienne. C'est ma vie, pas la tienne. T'es partie croyant qu'un jour je te rejoindrais, mais tu vois, moi je sais ce que je veux, je sais assumer mes décisions. Cette maison, ce village, ces souvenirs, ces amis, tout ça, c'est ce que je suis et pourquoi aurais-je dû te suivre dans ta folie ? C'est ignoble de me dire ça, à moi, celle que tu as tant fais pleurer. Je repense à toutes ces larmes d'enfant, à ces moments si difficiles, et toi, qui, comme une fleur souhaite débarquer à nouveau. C'est une blague ? Tu sais, moi je ne dépends pas de toi, j'ai appris à vivre sans toi, appris à ne plus pleurer pour toi. Je suis venue, certes, mais uniquement pour suivre mon rêve, pas pour toi. Jamais. T'as voulu partir alors que personne ne comprenait ce choix. Tu m'as laissé, moi, ta fille unique et maintenant tu veux revenir en arrière ? Ne vois-tu pas que tu ne retrouveras jamais notre vie d'avant ? N'as-tu pas fait ton deuil ? Ah l'herbe du voisin paraît toujours plus verte hein ? Eh bien il fallait réfléchir avant te t'en aller si loin. C'est à présent que je me suis construis cet équilibre sans toi que tu veux revenir ? Ne t'attends pas à ce que je saute de joie. Moi j'ai ma vie, j'ai ces gens qui eux sont restés, qui eux m'ont fait du bien, et tu ne fais plus partie de ce monde. Je croyais en avoir fini avec ces histoires et tu viens retourner le couteau dans la plaie, tu viens me rappeler toute cette rage, toute cette souffrance, que j'avais enfouies. Mais une chose est sûre, cette fois-ci tu ne me feras plus tomber. 

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