Et je n'arrive même pas à l'écrire. Je n'arrive même pas à aligner une phrase tant je nie. Je nie la fin. Ce départ implique tellement de choses, c'est quitter bien que plus qu'une ville, que des amis, des souvenirs. C'est quitter ce bout de vie. Quitter toutes ces émotions. Toutes ces rencontres. C'est quitter ma vie. Evidemment qu'elle continue, évidemment que je veux avancer, mais c'est si dur. Lorsque je m'imagine fermer la porte de mon appartement pour la dernière fois, laissant derrière moi trois ans d'une vie, trois ans de rires, trois ans d'amitié. Et pourtant, au fond de moi il me semble que tout cela n'est qu'une continuité, comme s'il y aura forcément un après. Un « nous », différent mais existant. Cet endroit m'a changée, ces gens m'ont changée. Je me souviens de tous ces mots quant à ma crainte de partir, quant à ma tristesse de quitter la maison, et je ne comprends pas comment tout ça à pu passer si vite. Si incroyablement vite. Je suis partie hier, il y a cent ans. C'est comme si j'avais fermé les yeux et que soudainement j'avais pris trois années en plein visage. Maître du temps, Roi des heures, laisse moi ces dernières semaines, laisse moi ces derniers moments.

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