mardi 17 juin 2014


Et d'un coup, je prends conscience du peu de jours qu'il me reste ici, de la poignée d'heures qui m'attendent encore. Comme j'ai le coeur lourd. Il n'y a pas de mots pour décrire cette amertume. Evidemment que l'avenir s'annonce prometteur, mais je suis bien ici moi. Je veux revenir en septembre, retrouver mon équipe, occuper toute une rangée d'amphi et nous faire remarquer dès le premier jour. Cette fac, c'est chez moi, cette diversité, ce grain de folie. Cet appart c'est mon cocon, mon nid douillet, empli de souvenirs. Je ne saisi pas totalement je crois, ce ne sont que des flashs qui s'imposent à moi, des flashs d'une nouvelle vie, ailleurs. Mais tout est tellement bien, je ne veux pas m'en aller. Demain il me faudra ranger trois années d'une vie dans quelques cartons, décrocher mes photos, comme cela  va faire mal. J'ai tellement grandi ici, je me suis tellement ouverte, comment quitter tout ça ? Je sais bien qu'un tas d'aventures m'attendent mais je m'attache tant à de petites choses, à de petites habitudes, qu'il m'est toujours horriblement difficile de m'en séparer. Pourtant, j'y arrive, avec le temps. Après tout, ce n'est qu'une page qui se tourne, non pas un livre qui se ferme. 

Et puis, je crois que je suis aussi un peu perdue, il y a tant de choses qui m'échappent, ces gens qui disparaissent sans raison, ces vies qui s'envolent sans qu'on y puisse rien faire. 


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