Moi perdue. Moi, la fille qui sait depuis toujours où est-ce que son coeur l’emmènera. Soudainement des milliers de doutes surviennent et je suis pétrifiée. Je ne sais plus où donner de la tête, que faire, que choisir. Depuis le début je savais que le parcours allait être sinueux et flou, mais je n'imaginais pas qu'une fois arrivée là l'hésitation m'envahirait. Evidemment que je sais ce que je veux. Je le sais par coeur même. Seulement que ferais-je une fois le cocon de la Licence éclos ? Où m'envolerais-je ? Je me sens si désarmée face à toutes ces propositions et surtout face à leurs coûts. Je les vois s'épanouir, programmer leurs études tandis que je tente tant bien que mal de garder la tête hors de l'eau. Qu'est-ce qui cloche en ce moment ? Je ne me reconnais plus dans ce corps qui oscille entre divers sentiers. C'est si facile de se laisser guider par un cursus classique, si rassurant. J'étais pourtant prévenue, ceci ne me concernerait pas. Je dois créer ma propre voie, d'une façon ou d'une autre, et surtout, ne plus me laisser submerger par ses doutes qui ne me sont pas propres. Je suis perdue entre mon coeur et ma raison, mais est-ce réellement nouveau ?
Et puis, peu à peu je réalise qu'il me faudra repartir d'ici, de Lille. Bien sûr, je laisse les choses venir mais cela va me sembler si étrange de devoir quitter ces amis aussi différents que complémentaires, ce petit groupe que nous nous sommes créés et qui me vaut déjà des souvenirs en or. Qui l'aurait cru ? Qui aurai pu prédire une telle chose ? Je ne m'imaginais pas partager tant de choses, tant de sourires, ailleurs qu'en Alsace. J'avais tellement tord. C'est si bon d'arriver à la fac et de voir au loin ces visages souriants. Ne prendre que le meilleur. Quelle bande de fous sommes-nous.
Et sinon le blog a fêté ses deux ans d'existence le mois passé, déjà deux ans... J'ai l'impression qu'hier encore je quittais le banc des skyblogs et de la course aux visites. En revanche cet âge n'est rien en comparaison à celui de mes premiers blogs d'écrits, le tout premier devant dater du collège et où j'y déversais déjà tous mes maux -car à l'époque il étaient majoritaires face à mes joies. Mon français était comment dire... déplorable ? Mais ce qui est indéniable c'est que cela m'a beaucoup aidé à extérioriser mes émotions aussi bien positives que négatives, et ce encore aujourd'hui d'ailleurs. C'est peut-être bête à dire mais Adysez-vous est devenu mon petit univers, il est totalement emprunt de moi et de tout ce qui m'est cher; je m'y sens bien. En faite, il m'est pareil à un lit bien chaud et douillet un matin d'hiver, vous voyez l'idée ?! Bref, ce blog semble avoir encore de beaux jours devant lui et je tiens à remercier ses visiteurs aussi discrets que quotidiens :).

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