Demain. Demain, 11h26, départ pour Strasbourg. Demain, 16h29, arrivée à Colmar. Demain, je serai au village. J'ai l'impression d'être une vraie gosse, ma valise est prête et je suis surexcitée depuis plusieurs jours à l'idée de rentrer à la maison.
J'ai tellement tellement tellement besoin de rentrer à la maison, d'entendre et d'imiter cet accent si familier, de sentir cet air frais et sec, de voir ces visages illuminés, de rire à en pleurer, de serrer mes boules de poils contre mon coeur, d'ouvrir mes volets sur mon jardin, de faire le tour des remparts, d'aller au parc à cigognes, ... Tout ça n'a pas de prix. Je regarde cette photo. C'est si beau, si magnifique. Faire quelque mètres à peine et voir ce paysage, dire qu'ici je suis entourée de briques... Au secours. J'étouffe.
Je rentre. Je rentre. Je rentre. J'ai l'air d'une folle, à croire que je ne suis pas rentrée depuis des lustres alors que le départ me semble encore être hier. Mais je le sens, on m'attend. J'ai besoin d'y retourner. Mon village, mon vin, ma maison, mon refuge. Il n'y a que là bas que je pourrai me ressourcer et oublier tous mes petits tracas, il n'y a que là bas que je vais pouvoir reprendre des forces. Je dois rentrer. Prenez moi pour la pire des chauvine, prenez moi pour une dingue, je n'en ai rien à faire. Retrouver ma maison ça n'a pas de prix.
A chaque gorgée loin d'ici c'est un peu de la magie d'une fête du vin qui se répand dans mon corps et dans mon coeur.

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