samedi 12 novembre 2011

C'est en étant éloigné de chez soi qu'on prend conscience de l'importance de notre origine, de nos racines. Je me sens alsacienne plus que jamais et chaque départ provoque une brûlure atroce dans ma gorge.

J'ai toujours eu des tonnes de projets, des rêves et des envies dont je n'ai jamais douté. J'ai toujours cru d'une façon enfantine que ma vie allait se dérouler telle que je l'imaginais, sans aucune embûche, en temps et en heure. Je pensais qu'il suffisait d'y croire pour que tout se réalise. Comme j'ai été naïve.



Clope à la main, tasse de café posée sur la rambarde. Elle attend, dans exactement 13 minutes il passera sous son balcon, casque sur la tête, regard à la fois perdu et déterminé, mains dans les poches et cheveux en bataille. C'est comme ça tout les mardis. En faite, elle ne sait pas trop elle même pourquoi est-ce qu'elle l'attend toujours ainsi, comme un rendez-vous. Quelque chose l'attire, quelque chose l'intrigue en lui, est-ce cet aura mystique qu'il dégage ou bien simplement aime-t-elle ce train-train ? Depuis quelque temps sa vie se résume à peu de choses et le regarder passer constitue l'une de ses seules distractions. Il semble différent des autres, ces autres si semblables, si laçants. Ca y est, le voilà. Elle le fixe, observe le moindre de ses pas, où va-t-il comme ça ? Et puis il passe, s'éloigne jusqu'à ce qu'elle ne le voit plus. Alors elle jette sa clope, avale sa dernier gorgée de café et retourne se coucher. Il est 15h37, dans 3h45 il repassera, il faudra penser à faire couler du café. 

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