dimanche 4 mars 2012

Je pensais qu'au fur et à mesure les départs seraient moins durs, moins douloureux. Après tout, j'ai l'habitude de m'en aller, de laisser des proches derrière moi. C'est un peu mon quotidien depuis plusieurs années, non ? Je me trompais visiblement. Les aux revoirs sont toujours aussi déchirants. Ce train qui m'emmène loin de chez moi,  loin des mes racines, comme je peux le maudire. Il file à toute allure tandis que ma gorge se noue et que mes yeux brûlent. On ne s'habitue pas à dire au revoir. On le subit. J'ai été bien naïve de penser m'être enfin accoutumée à ce renversement total. Chaque fois c'est la même scène, les mêmes doutes qui me reviennent, tels des fantômes que je tente vainement d'ignorer. Mais cela ne m'empêchera pas de continuer et de partir toujours plus loin. Je peux bien parcourir des milliers de kilomètres, qu'importe, l'essentiel étant de savoir d'où je viens et à quel endroit j'appartiens -pour toujours.






D'un coup, je sens cet air si pesant m'oppresser et cette odeur acre s'engouffrer dans mes narines. Je me sens comme étrangère, décalée temporellement avec ces gens, où suis-je ? Il fait gris et une sorte de pluie fine et continuelle vient me piquer le visage. Tout est désert, mort, triste et dénué de beauté. Que quelqu'un me réveille, me sorte de cet endroit où je me perds. Je lève la tête, cherchant un petit bout de ciel et respire profondément. Une mésange se pose sur une branche, je la regarde, rêveuse, moi aussi je voudrais être petit oiseau et m'envoler.

2 commentaires:

  1. Hâte de le lire alors!
    Yeep, dans un journal ou un magazine.

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  2. Mdrrr, c'est gentil ça! Fallait acheter L'Alsace pendant mon stage, y'avait mon nom partout. xD

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