dimanche 22 mai 2011

Let it all be yesterday

Ils sont tous heureux de quitter ces murs, de commencer une nouvelle vie, de changer tandis que moi, telle une vielle grand-mère, je campe sur mes positions. Je veux rester ici, je veux avoir dix-sept ans -ou plutôt dix-huit- pour toujours, je veux m'amuser sans contrainte, vivre sans limite. Je veux exister pour de vrai. Suis-je trop rêveuse ? Le pragmatisme me fait défaut ces derniers temps. Il va falloir travailler dur, décrocher ma Licence en psychologie, me former au métier de comportementaliste canin mais au final il y a toujours la même embûche : l'argent. Encore et toujours. Il faut sans cesse payer pour tout. Laissez nous nous épanouir bon Dieu, au diable tout ces frais. Dans mon monde on vivrait tous d'Amour et d'eau fraîche et je l'avoue, c'est une vision bien utopique. Je vis  de rêves d'évasion, sans cesse je me projette ailleurs, loin d'ici, loin des gens, loin de l'argent, loin de la réalité. Emmener des boîtes de conserves, me garer sur le bas côté et partir en excursion solitaire toute la journée. Lire, boire du thé, faire des photos, écrire, penser. Seule. Juste moi et le bruit du vent, juste nous deux pour l'éternité de quelques temps. Mon échappée. Il est temps de se lever et d'avancer, d'entrer dans cette nouvelle vie qui nous tend les bras et de lui dire OUI. Les changements seront inévitables, il ne sert à rien de rester là tandis que le monde tourne. Il faut marcher, ouvrir les yeux. Je sais ce que je veux, et je l'aurai. Qu'importe si les fin de mois seront difficiles au début. Je préfère manquer d'argent que de Bonheur. Je pense à lui, à mon Sultan qui est là bas depuis bientôt un an. A cet être qui m'a transpercée. Je sais ses défauts, mais comment ne pas l'adorer lorsqu'il se blottit contre moi et comment ne pas sentir cette brûlure dans mes yeux, cette boule dans ma gorge, lorsque je le laisse ? A la vérité, je ne pourrai jamais lui offrir un nouvelle vie, je ne pourrai jamais l'emmener où je veux mais le peu que je lui donne de moi lui adoucis peut-être un peu celle-ci -je l'espère. Pour moi, c'est ça le Bonheur. Le sourire. Celui d'une famille avec son animal, celui d'un enfant lorsqu'il le voit arriver et celui qu'il nous donne sans cesse. Mon Bonheur c'est ça, c'est cet Amour, cette relation. Et moi je ferai tout mon possible pour que ce lien de se brise jamais. Tout le monde devrait avoir la chance de vivre une telle histoire. Je m'accrocherai comme une dingue s'il le faut, mais je dois y arriver. Sinon, autant arrêter tout de suite. Cette idée me rend la peine du départ moins lourde, il sonne un peu comme un début, mon début. Enfin je vais pouvoir commencer, apprendre des éléments utiles à ce que je veux faire. Dans cette optique-ci, comment puis-je ne pas m'enthousiasmer de partir ?

3 commentaires:

  1. Han comme je me reconnais dans ton texte. La peur de partir, de tout laisser derrière soi. La nouveauté fait peur, tout comme le futur. Mais il faut bien avancer, on ne peut pas rester figer dans le temps. Malheureusement. On découvrira de nouvelles choses, des meilleures et des moins bonnes. On grandit c’est inévitable.

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  2. C'est exactement ça. Alors les révisions ça va ? :)

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  3. Courage, y'a pas de raison que ça se passe mal. :)
    Plus que deux semaines de stage !! :D

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